Mikaël Kingsbury imbattable
Le Journal de Montréal
(Sportcom) – Victorieux en simple vendredi, Mikaël Kingsbury s’est imposé à nouveau samedi, cette fois en duel, à la Coupe du monde de ski acrobatique d’Idre Fjäll, en Suède. Du même coup, il est désormais le meneur au classement du circuit tant aux bosses individuelles qu’en parallèle.
En grande finale, le Québécois a eu le meilleur sur le Suédois Rasmus Stegfeldt qui avait surpris le Japonais Ikuma Horishima en demi-finale. Dans son parcours qui l’a mené à sa 82e victoire en Coupe du monde, le bosseur de Deux-Montagnes avait auparavant vaincu le Français Marius Bourdette, les Québécois Elliot Vaillancourt et Louis-David Chalifoux, ainsi que le Suédois Walter Wallberg.
Ikuma Horishima a complété le podium.
Il s’agit d’un troisième podium en trois Coupes du monde pour Kingsbury cette saison avec deux médailles d’or et une de bronze. Signe qu’il ne s’assoit pas sur ses lauriers, le triple médaillé olympique revenait tout juste de la salle de musculation où il avait soulevé 110 kg au squat avant de répondre aux questions des journalistes en visioconférence.
« Je n’ai pas de victoire préférée, mais c’est plutôt toute ma fin de semaine (dont je suis fier). J’ai fait quelques doublés dans ma carrière, mais celui-là, il est spécial, surtout parce que c’est en territoire suédois et que les Suédois sont forts, a reconnu le gagnant. Walter (Wallberg) m’avait battu en finale à Val Saint-Côme l’année passée et là, de le battre dans sa piste et devant sa foule, c’était une petite motivation d’extra en demi-finale. »
Avant son duel contre Wallberg que l’on pourrait qualifier de « finale avant la finale », Kingsbury a avoué avoir eu de la difficulté à trouver son rythme sur la piste.
« C’est une fois rendu dans le carré d’as que je me sentais prêt. Mes duels d’avant étaient bons, mais je me cherchais un petit peu plus et quand les gars se prennent contre moi, ils y vont à fond, alors ce n’est jamais facile. »
Plus stable que le médaillé d’or des Jeux de Pékin dans sa descente, Kingsbury accusait du retard sur Wallberg. Il a accéléré avant le deuxième saut et est atterri beaucoup plus loin, ce qui lui a permis d’être le premier à croiser la ligne d’arrivée. Une manœuvre risquée, mais qui a été payante au final.
« Quand j’ouvre mes jets, c’est moi le plus rapide ! [...] Il faut prendre des risques, mais j’avais un bon feeling et je savais que mes pieds arriveraient au bon endroit. »
Personne à 16 ans ne devrait mesurer 7 pi et peser 273 lb. C’est le cadeau, parfois empoisonné, que la nature a donné au défenseur Alexander Karmanov, timide géant au potentiel incalculable ayant quitté la Biélorussie pour poursuivre son développement aux États-Unis. Il est, jusqu’à preuve du contraire, le plus grand hockeyeur au monde, selon les données que nous avons pu colliger.