Mesures sanitaires : « c’est une gestion de crise quotidienne pour les entrepreneurs »
Radio-Canada
Soulagement et inquiétude. C'est ainsi que bon nombre d'entrepreneurs de l'Est-du-Québec ont accueilli les dernières restrictions annoncées par le gouvernement Legault, mercredi.
Devant la flambée des cas de COVID-19, plusieurs d'entre eux craignaient que le gouvernement décrète un confinement complet, ce qui n'a pas été le cas.
On a vraiment ressenti un soupir de soulagement pour nos membres et les entreprises de la région, affirme la présidente-directrice générale de la Chambre de commerce de la Municipalité régionale de comtéMRC de Rivière-du-Loup, Claudette Migneault.
Québec a bel et bien resserré les mesures, mais permet aux commerces et aux restaurants de rester ouverts. La capacité d'accueil de ces entreprises avait déjà été réduite lundi, et à compter de dimanche, les restaurants pourront accueillir un maximum de six personnes par table.
Le copropriétaire de la Maison du spaghetti à Rimouski, Tommy Lemieux-Cloutier, se dit soulagé de pouvoir poursuivre ses activités. Mettre tout le monde en arrêt de travail au lendemain de Noël, c'était pas ce qu'on souhaitait faire, explique-t-il.
« On fait partie des endroits les plus sécuritaires pour permettre aux gens de se rencontrer dans un environnement où toutes les mesures sont en place. C'est beaucoup plus sécuritaire que de se rencontrer à la maison, je pense que ç'a été entendu. »
Le copropriétaire de la microbrasserie Le Naufrageur à Carleton-sur-Mer, Philippe Gauthier, se réjouit également de ne pas avoir de faire de mises à pied, même si certains employés risquent de moins travailler.
On se plie aux consignes du gouvernement. On sait que c'est fait dans l'intérêt général. Et ici dans un petit village en Gaspésie, ce n'est pas le mois de janvier qui nous fait vivre, dit-il.
Les entrepreneurs sont toutefois très conscients qu'ils ne sont pas à l'abri d'un autre resserrement des mesures sanitaires. De plus en plus de personnes contractent la COVID-19 au Québec. Si les hospitalisations se mettent elles aussi à grimper en flèche, le gouvernement pourrait vouloir donner un autre coup de barre en janvier.