Manque de représentativité à la cérémonie d’ouverture du Mois de l’histoire des Noirs
Radio-Canada
Un certain malaise entoure la cérémonie d’ouverture du Mois de l’histoire des Noirs organisée par l’Association africaine du Nouveau-Brunswick et Dialogue NB. C’est que la majorité des participants à l’honneur sont des élus blancs et ne parlent pas français.
Le Conseil provincial des personnes d’ascendance africaine du Nouveau-Brunswick (CPPAANB) déplore un manque de représentativité lors de l’événement phare prévu mardi après-midi et qui lance un mois de réflexion autour des enjeux qui touchent la communauté noire.
Le message que ça envoie, c’est qu’il n’y a pas de personnes issues de la minorité qui auraient pu porter cette voix de la communauté, déclare son président, Mamadou Diallo.
Les panélistes de la cérémonie d’ouverture sont la lieutenant-gouverneur Brenda Murphy, le premier ministre Blaine Higgs et les ministres Arlene Dunn et Tammy Scott-Wallace.
Cette présence politique ne fait pas l’affaire de tout le monde, étant donné — entre autres — la réticence de ce gouvernement a déclencher une enquête sur le racisme systémique.
Quand on parle du Mois de l'histoire des Noirs, on veut mettre en avant les personnes d’ascendance africaines et non les élus politiques, avance le membre du Conseil provincial des personnes d’ascendance africaine du Nouveau-BrunswickCPPAANB, Olivier Hussein. On connaît très bien les questions de discrimination systémique qui se sont passées au Nouveau-Brunswick.
Le Conseil provincial des personnes d’ascendance africaine du Nouveau-BrunswickCPPAANB tiendra son propre événement en parallèle mardi. Le conseil provincial déplore que ses demandes et suggestions pour un événement commun avec l’Association africaine soient restées lettre morte.
Il y a eu un manque de dialogue entre les structures qui, justement, ont eu à mettre en place des activités en ce qui concerne le Mois de l’histoire des Noirs, dit Mamadou Diallo.
Le maire de Shippagan, Kassim Doumbia, qui participe à la cérémonie du Conseil provincial des personnes d’ascendance africaine du Nouveau-BrunswickCPPAANB, ne voit cependant pas de problème avec la formule de la cérémonie d’ouverture. Il rappelle que le but de l’événement est d’influencer les politiques publiques.