Malgré une année difficile, Legault s’accroche et veut revenir en 2026
Le Journal de Montréal
Crise du coût de la vie, grèves, bâillon, effondrement dans les sondages: malgré une année 2023 difficile, marquée par «beaucoup de controverses», François Legault s’accroche et maintient qu’il sera sur les rangs en 2026.
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«J’ai le goût d’être là dans un troisième mandat», a annoncé d’entrée de jeu le premier ministre, avant de prendre les questions sur son bilan de fin de session parlementaire.
Celle-ci se termine avec un bâillon pour forcer l’adoption de l’imposante réforme de la santé du ministre Christian Dubé. Celle de Bernard Drainville en éducation a été adoptée par la voie normale, jeudi. Devant le parlement, des milliers de syndiqués du Front commun en grève au moins jusqu’au 14 décembre s’étaient encore donné rendez-vous pour manifester bruyamment, vendredi, alors que plane la menace d’une grève générale illimitée.
«Ça n’a pas été une année facile, politiquement», a reconnu M. Legault. Le premier ministre assure néanmoins qu’il n’est «pas découragé pantoute», même après un sondage qui confirme la chute drastique de sa cote de popularité et la montée du Parti Québécois de Paul St-Pierre Plamondon, désormais en première place.
«Moi, je ne suis pas en politique pour gagner un concours de popularité», a-t-il répété.
Motivé à défendre le français, emballé par la relance de «grands projets» avec Hydro-Québec – incluant de nouveaux barrages – et par tout ce que son gouvernement a accompli notamment pour la filière batterie, avec GM, Ford et Northvolt, le chef caquiste prévoit déjà se représenter dans trois ans.
C’est d’ailleurs ce qu’il avait signalé pendant la campagne électorale, en 2022, mais à deux conditions: être en santé, et sentir l’appui des Québécois.
Ce dernier critère ne tient plus, a-t-il confirmé, vendredi. «Vous savez, j'ai évolué, a-t-il expliqué. [...] Je sens un certain support dans mon caucus, a-t-il raconté. Il y a des gens qui m'ont demandé de le confirmer [qu’il allait rester chef] et d'arrêter de mettre des conditions.»
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