Macron, Scholz et Draghi à Irpin, une des banlieues dévastées de Kyïv
TVA Nouvelles
Emmanuel Macron, Olaf Scholz et Mario Draghi se sont rendus jeudi matin à Irpin, une des villes de la banlieue de Kyïv devenue symbole des destructions et atrocités commises pendant l'occupation de la région par l'armée russe en mars, a constaté l'AFP sur place.
Les dirigeants européens, rejoints par le président roumain Klaus Iohannis, étaient guidés par des militaires ukrainiens en armes, entourés d'un important dispositif de sécurité et d'une foule de journalistes.
Comme d'autres dirigeants étrangers venus à KyÏv avant eux, MM. Macron, Scholz, Draghi et Iohannis ont déambulé dans les rues d'Irpin, où les stigmates des bombardements sont omniprésents.
Les dirigeants ont posé à leur guide des questions sur le retour des habitants de la ville et les travaux de reconstruction prévus, avant de visionner une vidéo de quelques minutes montrant Irpin il y a trois mois, au plus fort des combats.
Sur les murs d'un bâtiment détruit, on pouvait lire «Make Europe Not War» («Faites l'Europe, pas la guerre»). Une inscription que Macron a vue et commentée: «c'est le bon message (...) c'est très émouvant de voir ça», a-t-il déclaré.
Irpin, aux portes nord-ouest de Kyïv, a été le théâtre de violents affrontements entre Russes et Ukrainiens dans les premiers jours de l'invasion russe fin février. L'armée russe a rapidement pris le contrôle de cette banlieue aisée, entourée de pins, qui comptait 60 000 habitants avant la guerre, qu'elle a ensuite occupée tout le mois de mars.
KyÏv accuse depuis les forces russes d'avoir commis des crimes de guerre à Irpin et dans les villes voisines de Boutcha et Borodianka, après la découverte de centaines de cadavres de civils dans ces localités après le retrait de l'armée russe fin mars.
Des enquêtes internationales sont en cours pour déterminer les coupables sur ces crimes de guerre dont les Ukrainiens accusent les forces russes.