Littératie au N.-B. : plus de ressources éducatives sont nécessaires
Radio-Canada
Des représentantes des parents et des enseignants au Nouveau-Brunswick réclament plus de ressources pour corriger les retards en lecture de jeunes élèves francophones.
Plus tôt cette semaine, le District scolaire francophone Sud a présenté des résultats en lecture. Environ la moitié des élèves de la première à la quatrième année n'atteignent pas les niveaux de lecture attendus.
Il faut investir davantage en éducation, selon la présidente de l’Association des enseignantes et enseignants francophones du Nouveau-Brunswick, Nathalie Brideau.
Depuis [l’évaluation], j’imagine qu’on a mis des stratégies en place pour aider les jeunes qui ont ces difficultés-là en lecture. Mais, ça prend aussi, pour le futur, pour maintenant même, des investissements. Des investissements au niveau de la salle de classe, donc des enseignants ressources parce que ce sont eux souvent qui arrivent avec un aiguillage au niveau des stratégies, affirme Nathalie Brideau.
Il faut notamment offrir un plus grand choix de lecture aux élèves, recommande Mme Brideau.
Ça nous prend des bibliothèques mieux nanties, des livres en bon état. [La littératie], le gouvernement doit montrer que c’est une priorité. Dans la pandémie, offrir des livres variés aux élèves, c'était un défi. Qu'est-ce que serait d'équiper chaque école d’une licence pour avoir des livres numériques et que les enfants pourraient sur la tablette des parents avoir accès à une multitude de choix? C’est ce qui est important, c’est d’avoir une lecture intéressante, motivante, de beaux livres, des livres qui plaisent aux jeunes, ajoute Nathalie Brideau.
La directrice générale de l’Association francophone des parents du Nouveau-Brunswick, Chantal Varin, partage cet avis.
« Les parents font des levées de fonds pour garnir les bibliothèques des écoles et des salles de classe. À notre avis, c’est honteux quand on dit que la lecture et l’écriture sont un grand, grand, grand besoin chez nous. »
Avec les taux d'alphabétisation qu’on connaît au Nouveau-Brunswick, je crois que la demande d’investissement est très justifiable en ce moment, affirme Chantal Varin.