Les Québécois à la rescousse d’Osheaga
Le Journal de Montréal
Si Nick Farkas « n’a jamais entendu autant de français » dans les foules du festival Osheaga, dont il orchestre la programmation, c’est en raison de l’afflux sans précédent de Québécois au parc Jean-Drapeau qui ont permis d’amortir l’absence de voyageurs étrangers réticents à lancer les dés.
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Selon lui, la moitié des 120 000 spectateurs qui ont arpenté l’immense site de l’île Sainte-Hélène habitent la Belle Province. Habituellement, environ 65 % des visiteurs proviennent de l’extérieur du Québec ; un bouleversement démographique qui s’explique par « l’incertitude ».
En raison de la pandémie de COVID-19 et de l’augmentation du coût de la vie, il était plus risqué que jamais de planifier un voyage plusieurs mois à l’avance pour les voyageurs étrangers. Qui plus est, le taux d’occupation ahurissant des chambres d’hôtel du coin rendait la tâche presque impossible pour une personne décidant d’assister au festival sur un coup de tête.
« Je n’ai jamais vu ça dans ma vie, note Nick Farkas. C’est vraiment bon pour la Ville [mais] moins bon pour nous. La chose encourageante, c’est que les Québécois ont été là comme on ne les a jamais vus [auparavant]. »
Bilan positif
Bien que le festival n’ait établi aucun record d’assistance cette année, le directeur de programmation aurait difficilement pu dresser un bilan négatif de l’événement. Malgré une multitude d’embûches – à laquelle s’est ajoutée l’incontournable pénurie de main-d’œuvre – Osheaga s’est déroulé rondement, et possiblement sur le site le mieux imaginé de son histoire.
« On a le meilleur site de festival en Amérique du Nord, déclare-t-il sans gêne. On le tient pour acquis, mais quand les gens arrivent de n’importe où [ils trouvent que] c’est spectaculaire.
Après 19 mois à parcourir la planète pour chanter ses succès dans des stades remplis de Swifties hystériques, la plus grande vedette de notre époque, Taylor Swift, s’amène enfin au Canada – six concerts à guichets fermés à Toronto à partir de jeudi, puis trois à Vancouver en décembre – pour mettre un point final à la tournée la plus lucrative de l’histoire de la musique.
Installé à New York tout l’automne, l’humoriste Mathieu Dufour se demandait si la Grosse Pomme allait «virer à l’envers» le soir de l’élection américaine, au moment où Le Journal l’a contacté, mardi après-midi. «J’ai bien hâte de voir s’il va y avoir des répercussions», a dit celui qui en a profité pour annoncer un nouveau spectacle de Noël avec une chorale de 100 chanteurs.
Pour la journaliste et chroniqueuse d’origine haïtienne Anne-Lovely Etienne, le regretté Herby Moreau a représenté un monde des possibles en devenant l’une des premières figures de la communauté noire à avoir couvert – et à avoir fait partie – du star-system québécois. «Il m’a permis de me dire: moi aussi, je peux le faire», confie-t-elle.
Les Cowboys Fringants ont poursuivi sur leur lancée dimanche soir. Après avoir vu l’album et la comédie musicale Pub Royal rafler cinq Félix mercredi, lors des deux premiers galas, le groupe de Repentigny a ajouté trois statuettes à sa cagnotte au principal Gala de l’ADISQ, animé par Pierre-Yves Roy-Desmarais. Parions qu’il y a un Karl Tremblay qui était bien fier de ses comparses là-haut.
Ils sont au cœur de la chanson québécoise et créent des œuvres qui marquent des générations et des moments de vie à jamais; pourtant, en plus de vivre dans l’ombre, les paroliers québécois ne parviennent pas à gagner leur vie avec leur passion. «Personne ne peut vivre de sa plume en chanson au Québec en ce moment », estime la parolière Ève Déziel.
Finalistes dans sept catégories, dont quatre au gala dominical, Les Cowboys Fringants ont tous les éléments en main pour être les grands gagnants de l’ADISQ cette année. L’excellent album Pub Royal, tiré de la comédie musicale du même nom et auquel le chanteur Karl Tremblay a prêté sa voix avant son décès, a été acclamé de toutes parts à sa sortie au printemps. Si cela s’avérait le chant du cygne pour les Cowboys, ils auraient de quoi partir la tête très haute. Voici les coups de cœur et prédictions de nos journalistes pour ce 46e Gala de l’ADISQ.
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Après avoir fait languir ses amateurs montréalais pendant 16 longues années, Bruce Springsteen a rappelé à tout le monde qui était le patron au Centre Bell.