Les nouveaux arrivants ukrainiens ne sont pas considérés comme des réfugiés
Radio-Canada
Le gouvernement du Nouveau-Brunswick a récemment nolisé un avion pour faire venir 170 Ukrainiens fuyant la guerre. Quelques jours plus tôt, plus de 300 de leurs compatriotes avaient foulé le sol de la Nouvelle-Écosse, en quête de renouveau.
À l’aéroport, les retrouvailles déchirantes et les accolades accueillantes étaient les mêmes. Mais malgré ce voyage motivé par leur quête de sécurité, ces nouveaux arrivants ne sont pas considérés comme des réfugiés au Canada.
En mars, le gouvernement fédéral a créé un programme spécial qui accélère l’immigration des Ukrainiens. L’autorisation de voyage d’urgence entre le Canada et l’Ukraine est différente de tout autre programme à ce jour.
Les gens admissibles sont considérés comme des résidents temporaires, ce qui signifie qu’ils peuvent travailler et étudier au Canada pendant trois ans.
Cependant, contrairement aux réfugiés, ils n’ont pas à leur arrivée la résidence permanente ni accès à l’aide sociale provinciale, ils doivent payer les droits des étudiants étrangers s’ils veulent aller à l’université et, au début, ils n’ont aucune aide au logement.
Moncef Lakouas, président du Conseil multiculturel du Nouveau-Brunswick, a révélé que la décision du gouvernement fédéral de procéder de cette façon est confuse. Les obstacles associés au statut de résident temporaire pourraient compliquer la situation, craint-il.
« Je pose cette question tous les jours. Quelle est la différence entre ce qui se passe en Ukraine et en Syrie et en Afghanistan? Ils ne sont pas poursuivis par leur propre gouvernement, mais il y a encore une bombe qui va tomber. »
La réponse se trouve dans la communauté ukrainienne, selon le bureau du ministre fédéral de l’Immigration.
Aidan Strickland, attachée de presse du ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté du Canada, a mentionné que le statut de réfugié est permanent et que la communauté ukrainienne voulait plutôt une solution temporaire.