Les jeunes albertains se portent moins bien qu’avant la pandémie, selon une étude
Radio-Canada
Une nouvelle étude affirme que les enfants et les jeunes albertains se portent beaucoup moins bien qu'avant la pandémie. Selon le Rapport du bien-être des enfants et des jeunes de la province, présenté vendredi, 73 % des jeunes et des enfants ont diminué leur activité physique et 48 % ont connu une réduction de leur temps de sommeil.
En plus de ne plus passer autant de temps avec leurs collègues de classe, le temps d’écran des enfants et des jeunes a augmenté de manière significative pendant la pandémie, rappelle Kelly Schwartz, professeur agrégé au programme de psychologie scolaire et appliquée de l'enfant à l’Université de Calgary, en conférence de presse.
En effet, les résultats montrent également que 90 % d'entre eux ont augmenté le nombre d'heures passées devant un écran. De plus, 51 % ont une alimentation moins nutritive et 12 % ont augmenté leur consommation de drogues, d'alcool, de cigarettes ou de vapoteuse.
De nombreux enfants, en particulier ceux des communautés rurales et du nord, étaient confrontés à des problèmes supplémentaires liés au logement, à l'insécurité alimentaire, au manque d'accès à la technologie pour accéder à l'apprentissage en ligne et à des soignants qui étaient poussés au-delà de leurs limites, ajoute le Dr Schwartz.
Le rapport indique également que près du trois quarts des parents et des professionnels ont remarqué une détérioration du bien-être physique chez les jeunes et les enfants.
Depuis le mois de mai dernier, un groupe d’experts présidé par la ministre albertaine des Services à l'enfance, Rebecca Schulz, et le député de Calgary-Sud-Est, Matt Jones, analyse les impacts de la pandémie sur les enfants et les jeunes.
Des chercheurs, des éducateurs, des professionnels de la santé et des experts en santé mentale, ainsi que des parents et des enfants de l'Alberta ont participé à la recherche par le biais de sondages en ligne, d’assemblées publiques, par téléphone et lors de tables rondes.
D'une part, le rapport conseille que les prochaines interventions dans la réponse face à la pandémie tiennent compte des besoins distincts des enfants et des jeunes et cherchent à minimiser les impacts psychologiques.
Il est essentiel de prendre en compte les impacts spécifiques et mesurables sur les enfants et les jeunes, car ils diffèrent de l'expérience de la population générale, souligne le rapport.