Les inondations en C.-B. accélérées par l’activité humaine, selon une étude
Radio-Canada
Une nouvelle étude d’Environnement et Changement climatique Canada, non examinée par des pairs, suggère que l’activité humaine aurait accentué les risques d’inondations et de précipitations extrêmes en Colombie-Britannique et augmenté de 60 % la probabilité de formation de rivières atmosphériques.
Pour parvenir à ces résultats, les scientifiques ont étudié les données météorologiques disponibles depuis 1850.
Avec ces données, les scientifiques montrent que ce sont les activités humaines, à l'origine des changements climatiques, qui auraient aggravé les inondations historiques que la Colombie-Britannique a connues en novembre dernier.
En ce qui concerne les inondations, l’activité humaine a augmenté la probabilité de tels événements d’un facteur situé entre 2 et 4, explique Nathan Gillett, chercheur et scientifique à Environnement et Changement climatique Canada. Autrement dit, il y a un risque de 2 à 4 fois plus important que des inondations similaires se produisent par rapport à la période préindustrielle.
Impossible pour les chercheurs de dire ce qui attend la Colombie-Britannique durant les prochains mois, car leur étude se penche surtout sur la fin du siècle, mais selon les résultats obtenus, la province risque à nouveau de connaître de tels événements météorologiques, qui ne feront que s'accélérer si le réchauffement climatique se poursuit.
« Les précipitations extrêmes seront trois fois plus fréquentes à la fin du siècle, que par rapport à la période préindustrielle. »
Toutefois, malgré une probabilité d'occurrences plus importante, le scientifique précise que les précipitations extrêmes resteront un phénomène rare, qui ne devrait pas arriver chaque année.
Les chercheurs d'Environnement et Changement climatique Canada donnent comme principale recommandation de réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Pour renverser la tendance, ce sont les mêmes recommandations que pour les changements climatiques en général. On doit réduire les émissions et, en même temps, s’adapter à ces phénomènes pour réduire les dommages, conclut Nathan Gillett.