Les hélicoptères Cyclone ont toujours la confiance du ministère de la Défense
Radio-Canada
Le grand responsable des acquisitions au ministère de la Défense nationale assure qu'il se sentirait tout à fait en sécurité à bord d'un hélicoptère naval Cyclone, malgré les problèmes décelés récemment dans cette flotte de l'armée canadienne.
Le sous-ministre adjoint du Groupe des matériels, Troy Crosby, se dit davantage préoccupé par les mythes urbains qui circulent au sujet des Cyclone depuis leur entrée en service il y a trois ans.
Le sous-ministre Crosby a fait ces commentaires dans une entrevue à La Presse canadienne alors que des responsables militaires et le constructeur Sikorsky Aircraft s'efforcent de résoudre plusieurs problèmes qui affectent ces hélicoptères navals.
Il s'agit notamment d'un problème de logiciel qui a causé l'écrasement en mer d'un Cyclone au large des côtes grecques l'année dernière, tuant les six militaires à bord, et de fissures dans la queue de l'hélicoptère, récemment découvertes sur la quasi-totalité de la flotte.
Malgré ces problèmes et plusieurs autres incidents depuis la mise en service des Cyclone en 2018, après près de vingt ans de développement problématique, M. Crosby insiste sur le fait que ces problèmes ne sont pas reliés et que les hélicoptères demeurent sûrs pour les équipages.
L'aviation, bien sûr, comporte toujours des risques, mais ce qui me préoccupe, c'est la légende urbaine qui peut commencer à être créée en faisant un amalgame de problèmes qui ne sont pas reliés entre eux - et qui doivent être résolus, bien sûr, a-t-il dit.
Tout comme le commandant de l'Aviation royale du Canada, le lieutenant-général Al Meinzinger, M. Crosby a salué le travail des techniciens de l'armée de l'air et les protocoles d'inspection pour avoir décelé les fissures à la queue de 21 des 23 Cyclone de l'armée avant un incident grave.
Ces fissures sont maintenant réparées, a assuré M. Crosby, alors que l'armée et Sikorsky continuent de travailler sur une solution au problème du pilote automatique qui a causé l'accident mortel en mer Ionienne le 29 avril 2020.
Plusieurs experts ont souligné l'urgence de résoudre ce problème de logiciel qui a conduit à un conflit entre le pilote de l'hélicoptère et le pilote automatique de l'appareil, mais le ministère de la Défense affirme qu'il n'aura pas de solution avant le printemps.