Les Cowboys Fringants reportent tous leurs concerts de l’automne, dont la tournée européenne
Le Journal de Montréal
Karl Tremblay a décidé de ralentir la cadence et Les Cowboys Fringants reportent donc tous leurs concerts prévus cet automne, y compris la tournée européenne en novembre.
Le chanteur, qui combat un cancer de la prostate, a annoncé lui-même la nouvelle, mercredi matin, dans une vidéo publiée sur son compte Instagram.
« [Depuis l’été], j’ai reçu beaucoup de messages qui disaient : “prends soin de toi Karl, prends un break, occupe-toi de ta santé et ta famille”. J’ai décidé de vous écouter, de m’écouter, de prendre un break. Donc, on va annuler les spectacles de l’automne pour que je puisse me concentrer sur mes traitements, ma remise en forme, ma recharge physique, mentale et tout. Pour essayer de vous revenir en plus grande forme, avec plus d’énergie », dit-il.
« Les shows des Cowboys, c’est demandant, enchaîne le chanteur. On aime ça quand ça bouge, quand les gens chantent, quand les gens dansent avec nous. Je vais remettre du jus dans la tank, comme on dit, et aussi donner une chance aux traitements de faire leur effet, de continuer à travailler sur les choses qui se passent à l’intérieur de moi et qui sont un peu hors de mon contrôle. »
Europe : à la prochaine
Karl Tremblay a aussi promis aux admirateurs du groupe en Europe que ce n’est que partie remise.
« Ce n’est pas annulé, c’est reporté. On ne sait pas quand exactement, mais on va venir vous voir éventuellement. Je voulais juste vous dire qu’on ne vous oublie pas, on vous aime. »
Même s’il prendra du repos, Karl Tremblay ne sera pas inactif. Il a laissé entendre qu’il montera sur scène avec son ami Jean-François Pauzé pour présenter leur spectacle Le shack à Jean-Karl.
« On va continuer de faire des Shack à Jean-Karl, bien assis tranquilles dans notre petite ville, à l’Assomption. Si vous vous ennuyez de nous, vous pouvez venir nous voir. »
Après 19 mois à parcourir la planète pour chanter ses succès dans des stades remplis de Swifties hystériques, la plus grande vedette de notre époque, Taylor Swift, s’amène enfin au Canada – six concerts à guichets fermés à Toronto à partir de jeudi, puis trois à Vancouver en décembre – pour mettre un point final à la tournée la plus lucrative de l’histoire de la musique.
Installé à New York tout l’automne, l’humoriste Mathieu Dufour se demandait si la Grosse Pomme allait «virer à l’envers» le soir de l’élection américaine, au moment où Le Journal l’a contacté, mardi après-midi. «J’ai bien hâte de voir s’il va y avoir des répercussions», a dit celui qui en a profité pour annoncer un nouveau spectacle de Noël avec une chorale de 100 chanteurs.
Pour la journaliste et chroniqueuse d’origine haïtienne Anne-Lovely Etienne, le regretté Herby Moreau a représenté un monde des possibles en devenant l’une des premières figures de la communauté noire à avoir couvert – et à avoir fait partie – du star-system québécois. «Il m’a permis de me dire: moi aussi, je peux le faire», confie-t-elle.
Les Cowboys Fringants ont poursuivi sur leur lancée dimanche soir. Après avoir vu l’album et la comédie musicale Pub Royal rafler cinq Félix mercredi, lors des deux premiers galas, le groupe de Repentigny a ajouté trois statuettes à sa cagnotte au principal Gala de l’ADISQ, animé par Pierre-Yves Roy-Desmarais. Parions qu’il y a un Karl Tremblay qui était bien fier de ses comparses là-haut.
Ils sont au cœur de la chanson québécoise et créent des œuvres qui marquent des générations et des moments de vie à jamais; pourtant, en plus de vivre dans l’ombre, les paroliers québécois ne parviennent pas à gagner leur vie avec leur passion. «Personne ne peut vivre de sa plume en chanson au Québec en ce moment », estime la parolière Ève Déziel.
Finalistes dans sept catégories, dont quatre au gala dominical, Les Cowboys Fringants ont tous les éléments en main pour être les grands gagnants de l’ADISQ cette année. L’excellent album Pub Royal, tiré de la comédie musicale du même nom et auquel le chanteur Karl Tremblay a prêté sa voix avant son décès, a été acclamé de toutes parts à sa sortie au printemps. Si cela s’avérait le chant du cygne pour les Cowboys, ils auraient de quoi partir la tête très haute. Voici les coups de cœur et prédictions de nos journalistes pour ce 46e Gala de l’ADISQ.
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