Les ciné-clubs de la région inquiets pour leur avenir
Radio-Canada
Les ciné-clubs de la province verront leur budget amputé de 20 000 $ par année s’ils ne respectent pas les nouveaux critères du programme de subvention de la SODEC. Cette situation est dénoncée par plusieurs ciné-clubs de la région qui s’inquiètent de leur survie.
Les ciné-clubs doivent dorénavant présenter au moins huit longs métrages québécois et avoir un taux moyen d’au minimum 35 % de films québécois afin de bénéficier de la subvention de 20 000 $ par année durant trois ans de la SODEC.
Puisque les critères sont basés sur les trois dernières années, plusieurs ciné-clubs dans la province ne respectent plus les critères et ne reçoivent plus l’argent.
Le vice-président de l’Association des cinémas parallèles du Québec et responsable du ciné-club de Chicoutimi critique cette façon de faire.
C’est une façon de procéder assez spéciale. Des critères, c’est donné pour ce qui va venir normalement, précise Richard Boivin.
Du côté d’Alma, on précise que ça ne respecte pas la vocation des ciné-clubs.
À Alma, on a toujours eu la volonté de présenter des films étrangers et internationaux. On est brimés dans notre volonté de projeter des films moins accessibles, précise Danielle Bergeron, membre du conseil d'administration du Ciné-club d'Alma.
Le responsable du ciné-club de Chicoutimi ajoute que la SODEC ne comprend pas bien leur mandat et que la règle ne peut pas être appliquée de la même façon pour tous.
Nous, cette règle-là ne marche dans notre contexte. Qu’est-ce qu’on fait? On va dans le répertoire? On va chercher des vieux films? Est-ce que les gens vont nous suivre? C’est la grande question et on est un peu piégés là-dedans. Probablement qu’on ne rencontrera pas les critères de la SODEC même si on fait un énorme effort, parce qu’on va être obligés d’aller chercher des films que les gens ont pu voir cette saison-ci dans les cinémas commerciaux, explique M. Boivin.