Les évictions sont deux fois plus nombreuses à Vancouver qu’ailleurs au Canada
Radio-Canada
Les locataires du Grand Vancouver sont deux fois plus nombreux à se faire évincer qu’ailleurs au pays, conclut une étude de l’Université de la Colombie-Britannique (UBC).
Selon les données obtenues de Statistiques Canada, entre 2013 et 2018, 10,5 % des locataires de la région métropolitaine de Vancouver ont indiqué avoir déménagé en raison d’une expulsion.
Dans le Grand Toronto, ce pourcentage est de 5,8, alors qu’à Montréal, il est de 4,2. La moyenne nationale se situe à 5,7 %.
L’un des auteurs de l’étude, le coordonnateur de recherche au Housing Research Collaborative de l’UBCUniversité de la Colombie-Britannique, Craig Jones, se dit surpris par les résultats.
Je suis locataire à Vancouver depuis longtemps. De manière anecdotique, cela peut être difficile, mais de voir le Grand Vancouver dépasser la moyenne canadienne [en termes d'évictions] par une telle marge est surprenant.
L’avocate Zuzana Modrovic du Housing Law Clinic au centre de ressources pour locataires de Vancouver n’est pour sa part pas surprise. Nous croyons depuis longtemps que les évictions sont extrêmement courantes à Vancouver et en Colombie-Britannique en général, dit-elle.
D’abord, les loyers et les prix des propriétés ont augmenté plus rapidement dans la région qu’ailleurs au pays. Il y donc une plus forte incitative pour les propriétaires de mettre fin aux baux.