Le voyage dans le Sud à l’hiver 2022, une bonne ou mauvaise idée?
Radio-Canada
Bien qu’il ne soit présentement pas interdit de voyager vers les pays du Sud, l’arrivée du variant Omicron a engendré un petit retour en arrière concernant les voyages et remet en question le choix de se rendre à l’étranger pour une question épidémiologique, mais également éthique.
L’hiver dernier, le vaccin contre la COVID-19 était encore inaccessible. Les restrictions de voyage étaient à leur plus haut niveau avec des frontières majoritairement fermées et des quarantaines de 14 jours obligatoires. La situation s’est grandement améliorée ces derniers mois.
Nous commencions à voir des signes de réouverture et après 20 mois, la demande des consommateurs s’est accrue, ce qui s’est traduit par plus de réservations et de forfaits de voyage notamment par des familles souhaitant réserver leurs vacances et voyages d’hiver, constate Richard Smart, le PDG de TICO (Travel Industry Council of Ontario), qui fournit de l’aide et des conseils aux voyageurs ontariens.
Toutefois, l’arrivée du variant Omicron vient brouiller les cartes en forçant le Canada, tout comme de nombreux autres pays, à adopter à nouveau certaines restrictions et à fermer ses frontières aux voyageurs de certains pays.
« En quelque sorte, vous faites trois pas en avant, et peut-être que vous reculez de quelques pas avec ces récentes annonces, mais dans un avenir rapproché, la tendance reste à la hausse pour les voyages. »
Richard Vanderlubbe est président de l’agence de voyages Trip Central et membre de l’Association canadienne des agences de voyages (ACTA). Selon les données de sa compagnie, le volume de réservations se situe entre 40 % et 50 % du niveau de 2019. Mais l’activité a ralenti depuis quelques jours, confie-t-il, alors que les clients s’informent et prennent le temps de se décider.
Au final, résume-t-il, la question qui se pose est : est-ce qu’une semaine de soleil vaut le coup de devoir faire cette période additionnelle en isolement au retour? Chaque consommateur fera son propre choix, estime M. Vanderlubbe.
Et si ces nouvelles exigences ne rebutent pas tout le monde, le variant Omicron ne manque pas d’être dissuasif à lui tout seul.
Nous avons commencé à recevoir un grand nombre d'appels sur ce que les consommateurs devraient faire pendant la période des Fêtes, explique pour sa part Richard Smart.