Le syndicat de PFR à Alma dénonce la décision de Montréal sur le Publisac
Radio-Canada
La décision de Montréal de permettre la distribution uniquement sur demande pour le Publisac à partir de mai 2023 inquiète le président du syndicat des employés de l’usine de Produits forestiers Résolu (PFR) d’Alma. Jean-Pierre Rivard craint de voir d’autres municipalités emboîter le pas.
Cette usine produit plusieurs types de papier, dont certains servent aux circulaires, tout comme les installations de Kénogami et Dolbeau-Mistassini.
Ce n’est pas une bonne nouvelle. Je pense qu’ils veulent le faire d’ici un an, ça nous donne un an pour faire de la pression sur Montréal. Ce qu’on ne veut pas, c’est que toutes les autres municipalités embarquent là-dedans aussi, parce que dans le fond, les raisons qu’ils donnent c’est complètement du n’importe quoi, a commenté lundi en soirée le président du Syndicat national des travailleurs et travailleuses en pâtes et papiers d’Alma.
La mairesse de Montréal, Valérie Plante, a affirmé lors d’entrevues à Radio-Canada qu’elle voulait réduire à la source le nombre de circulaires imprimées qui se retrouvent en bonne partie dans les centres de tri de la municipalité.
Chaque semaine, quelque 800 000 circulaires et autres publicités non sollicitées sont distribuées dans la métropole, dont une partie n’est ni désirée ni utilisée. Au final, ce sont plus de 40 millions de circulaires par année qui remplissent les centres de tri ou, pire, qui se retrouvent dans des sites d’enfouissement ou encore dans des ballots qui s’en vont en Inde, a-t-elle dit.
Le principe retenu par Montréal est l’inverse de ce que préconisait l’entreprise propriétaire du Publisac, Transcontinental, qui prônait plutôt pour que les gens décident de se retirer de la distribution de façon volontaire. L’entreprise affirme même que cette nouvelle réglementation entraînera la fin du Publisac à Montréal.
On sait très bien que ça ne sera pas rentable de livrer le Publisac à, disons, le tiers des personnes à la grandeur de Montréal, tout ça pour un problème de récupération du papier, parce qu’ils ne sont pas capables de le récupérer, a poursuivi Jean-Pierre Rivard, qui siège également au sein de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).
Jean-Pierre Rivard a rappelé que le papier est fait avec les rebuts du bois d’oeuvre.
Le président du Conseil du patronat du Québec (CPQ), Karl Blackburn, déplore aussi la décision de Montréal de distribuer le Publisac aux seules personnes qui en font la demande.