Le racisme et le bilinguisme s’invitent au débat en anglais
Le Journal de Montréal
Les principaux candidats à la mairie de Montréal se sont affrontés dans un ultime débat jeudi soir, se disputant sur l’avenir de la Ville en matière de sécurité, de racisme systémique et du statut linguistique de la métropole.
À 10 jours de l’élection, Valérie Plante, Denis Coderre et Balarama Holness ont débattu devant les caméras d’un consortium de médias anglophones.
Dès les premières secondes, les visions contrastées sur la flambée de violence armée qui frappent la métropole se sont entrechoquées.
« Nous pouvons avoir un agenda préventif, mais nous devons avoir une forte présence policière en même temps. Je pense aux papas et aux mamans qui ont peur parce qu’ils ne veulent pas laisser leurs enfants aller au parc », a lancé M. Coderre, chef D’Ensemble Montréal, plaidant pour une forte lutte contre le crime.
« J’offre une nouvelle approche pour Montréal, où les communautés passent en premier », a fait valoir Balarama Holness, chef de Mouvement Montréal, qui propose de couper de 100 millions le budget de la police pour l’investir dans divers services sociaux et de santé et dans des infrastructures sportives et de loisir.
Mme Plante, qui dirige Projet Montréal, a plaidé pour un équilibre entre ces approches, en rappelant qu’elle n’est pas en faveur de couper dans le budget de la police, mais que son parti « a créé plus de terrains sportifs et d’accès aux bibliothèques ».
Holness à l’attaque
M. Holness est passé à l’attaque sur la question du racisme systémique.
« Sous ces deux candidats, les barrières du racisme systémique vont rester et elles se sont exacerbées sous vos deux administrations », a-t-il fustigé, en avançant que le PIB de Montréal allait « doubler » si ce problème était réglé.
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