Le nouveau maire de La Tuque visé par une plainte au Directeur général des élections
Radio-Canada
Le nouveau maire de La Tuque, Luc Martel, est visé par une plainte envoyée au Directeur général des élections du Québec (DGEQ), en raison d’une vidéo publiée le 7 novembre dernier.
Le soir des élections, Luc Martel a publié une vidéo sur Facebook dans laquelle il se désole du faible taux de participation des électeurs et invite la population à voter pour lui.
Son adversaire Yves Tousignant se demande si cette publicité, le jour du scrutin, était légale. Mercredi midi, j’ai décidé d’envoyer une plainte au DGEQ. Le 7 novembre, j’étais en avance et d’un coup sec, c’est mon adversaire qui a été déclaré gagnant avec 225 voix. C’est assez spécial à vivre comme candidat à la mairie.
Le nouveau maire, lui, est convaincu que cette plainte sera rejetée du revers de la main. J’ai respecté la loi. J’ai fait une campagne strictement sur les médias sociaux, ce que mes adversaires n’ont pas fait. Je demande au DGEQ de clarifier la situation et expliquer la loi à celui qui a fait la plainte, car je pense qu’il y a un bout qu’il n’a pas compris dans la loi, plaide Luc Martel.
Yves Tousignant affirme avoir porté plainte pour la forme, puisqu’il a déjà tourné la page sur cette élection. C’est certain que le maire va continuer dans son mandat et il n’y aura aucune obstruction de ma part. Je veux juste un éclaircissement sur la technique qui a été employée, dit-il.
La loi électorale interdit la diffusion de publicité ayant trait à l’élection le jour du scrutin lors d’une campagne provinciale. Mais qu’en est-il au palier municipal?
La porte-parole du DGEQ Julie St-Arnaud Drolet explique que lors d’élections municipales, il n’y a pas d’interdiction de faire de la publicité le jour d’un scrutin. C’est interdit de faire de la publicité sur les lieux d’un bureau de vote, alors les candidats ne peuvent pas solliciter le vote des électeurs ou afficher leur appartenance politique à un parti par exemple, précise-t-elle.
Le Directeur général des élections du Québec ne peut se prononcer spécifiquement sur la plainte visant la mairie de La Tuque, mais l’utilisation récente des réseaux sociaux dans les campagnes électorales soulève tout de même de nouvelles réflexions.
Les lois électorales devraient-elles être réformées pour mieux encadrer leur utilisation? Les élus devront se pencher sur la question.