Le Mont Édouard pris d’assaut par les espoirs du ski de bosses
Radio-Canada
Un nouveau créneau est en plein essor au Mont Édouard. La station de L’Anse-Saint-Jean accueille désormais des camps de ski acrobatique pour les athlètes spécialisés en bosses.
Les participants proviennent d’un peu partout au Québec et même de l’Ontario.
Principalement, on est ici pour les sauts, mais on a la chance d'avoir une piste de bosses au complet. On peut s'entraîner, faire nos sauts, se pratiquer techniquement dans les bosses. [...] On peut voir ça comme un avantage. On peut se pratiquer plus tôt dans la saison pour être prêt à la perfection pour la première compétition, a raconté le jeune athlète Malcom Carrier.
La saison de compétition s'amorcera dès le mois prochain. Il s'agit donc d'un avantage de pouvoir s'entraîner à ce moment-ci de l'année.
Un parcours traditionnel de bosses comprend deux sauts au cours de la descente. La piste n'est pas très longue. Elle est assez facile ici. Ça permet de faire beaucoup de descentes dans une journée, de faire beaucoup de bosses, beaucoup de sauts. Comme on est en basse altitude, les athlètes ont plus d'énergie que si on s'entraînait en haute altitude. C'est quand même bien. Ça permet de consolider des habiletés de base, a expliqué Edward Lortie, entraîneur-chef de l'équipe du Québec de ski acrobatique de bosses.
L’Anse-Saint-Jean pourrait éventuellement devenir une plaque tournante pour l’entraînement des jeunes skieurs acrobatiques de l’Est du Canada, mais aussi pour ceux des États-Unis. Actuellement, ils sont obligés d'aller en Europe ou sur la côte ouest pour commencer leur saison, a mentionné Frédéric Blouin, directeur général du Mont Édouard.
Pour que le pouvoir d’attraction du Mont Édouard continue de croître auprès des athlètes, le personnel de la station est bien conscient qu’il ne doit pas ménager ses efforts pour leur offrir un contexte d’entraînement optimal. Tout est pris en charge pour que les athlètes aient tout ce qu'il leur faut pour être en mesure de répondre à leur programme d'entraînement qui est spécialement mesuré pour eux. Ils ne sont pas ici pour s'amuser. Ils sont ici pour devenir des champions. Alors, il faut être à cette hauteur-là, a-t-il poursuivi.
Et, comme les flocons naturels se font relativement rares pour l'instant, l'équipe responsable de l'enneigement artificiel est largement mise à contribution.
On leur fait une bonne pile de neige. [...] Quand mère Nature est de notre bord, on travaille de 8 h le matin à 8 h le soir et de 8 h le soir à 8 h le matin. On se relaie. On se dit ce qui a bien été, ce qui n'a pas bien été, a détaillé Gabriel Lévesque, employé à l'entretien à la station.