Le manque de bornes de recharge préoccupe les usagers de véhicules électriques
Radio-Canada
En Saskatchewan, le manque de fiabilité du réseau de bornes de recharge préoccupe les utilisateurs des voitures électriques. En effet, ceux-ci sont souvent obligés d'adapter leurs plans de voyage en faisant de longs détours.
Le professeur associé à l'Université de la Saskatchewan, Jim Clifford, a récemment effectué un long voyage au volant de sa Tesla Model Y de Saskatoon à Vancouver, en passant par San Francisco.
Les routes vers Kindersely, Rosetown, jusqu'à Calgary, n'ont pas de compresseur de suralimentation ou de chargeurs de niveau 3, quels qu'ils soient. Il faut une heure et demie pour aller jusqu'à Swift Current pour se recharger, puis reprendre la route, se désole-t-il.
Selon lui, la Saskatchewan est probablement l'une des pires provinces du Canada pour les voitures électriques.
Sa préoccupation est partagée par Naval Madiratta, résident de Regina, qui possède deux Teslas. Il explique avoir fait le trajet à Denver, dans le Colorado, depuis Regina avec ses amis.
Sur l'itinéraire le plus rapide, il n'y a pas de compresseur de suralimentation entre Regina et Glendive, dans le Montana. C'est presque 350 à 400 kilomètres. [Il existe] un itinéraire plus long, avec un détour d'une heure vers Weyburn, mais le groupe a tenté sa chance et est arrivé avec 2 % de batterie à Glendive, a-t-il affirmé.
Le couple Glenn et Shannon Wright, de Vanscoy en Saskatchewan, a été parmi les 40 premiers à enregistrer des voitures électriques dans la province.
Ils affirment que les autoroutes 1 et 16, ou l’autoroute Yellowhead sont actuellement deux autoroutes de la Saskatchewan qui sont bien desservies par des bornes de recharge.
Cependant, dit Glenn Wright, sur la route vers Meadow Lake, La Loche ou encore La Ronge, il y a de nombreuses lacunes avec presque aucun compresseur de suralimentation et seulement quelques bornes de niveau 2 disponibles.