Le Kremlin défend une remarque de Poutine interprétée comme une plaisanterie sur le viol
TVA Nouvelles
Le Kremlin a défendu mardi une remarque de Vladimir Poutine qui a adressé au président ukrainien un commentaire interprété par de nombreux internautes et observateurs comme une plaisanterie sur le viol.
• À lire aussi: Macron dit à Poutine qu'il espère «amorcer une désescalade»
Au cours de sa conférence de presse lundi avec son homologue français Emmanuel Macron, le président russe a attaqué Volodymyr Zelensky car ce dernier s’était montré critique à l’égard d’éléments du plan du paix dans l’est de l’Ukraine, négocié en 2015 entre Kiev et Moscou.
«Que ça te plaise ou non, ma jolie, faudra supporter», a lâché M. Poutine, sous forme de rime.
La remarque a suscité un vif débat sur le web russophone, les uns, critiques de Vladimir Poutine, dénonçant une remarque légitimant un viol, quand d’autres y ont plutôt vu une manière de gronder un enfant ou alors une référence à une devinette coquine de l’époque soviétique.
«Le président (russe) voulait dire que lorsqu’un État a accepté de prendre des obligations, il devait s’y tenir», a commenté la présidence russe, Dmitri Peskov.
M. Zelensky a répondu mardi en conférence de presse à M. Poutine : «L’Ukraine est jolie, c’est vrai, mais le recours (au pronom personnel) "ma" est de trop».
Puis il a assuré que son pays était avant tout «patient». «La patience est une vertu» face aux «provocations» russes, a-t-il dit.
Le président français Emmanuel Macron, qui se tenait à ses côtés, a salué une nouvelle fois le «sang-froid» de son homologue, comme il l’avait fait la veille devant Vladimir Poutine.