Le gouvernement Ford sous pression pour contrer la pénurie de logements
Radio-Canada
Dans la foulée d’un rapport sur l'accessibilité au logement de la Société canadienne d'hypothèque et de logement (SCHL), les critiques se tournent vers le gouvernement de Doug Ford pour trouver des solutions urgentes à un problème sous-estimé, selon eux.
Jeudi dernier, la SCHL a publié des prévisions qui suggèrent que l'objectif de l’Ontario de construire 1,5 million de logements au cours de la prochaine décennie est loin d'être suffisant pour suivre le rythme de la croissance démographique.
D'ici 2030, si la construction se poursuit au rythme actuel, la SCHL estime qu'il manquera à la province quelque 1,85 million de logements pour ramener les prix au niveau de 2003-2004, époque où une maison moyenne coûtait 500 000 $. Selon la SCHL, le prix moyen d'une maison en Ontario s’élevait à 871 000 $ en 2021.
Cette situation désole Jacob Dawang, défenseur du logement au sein de l'organisme More Neighbours Toronto. Il souhaite que les responsables politiques agissent davantage, et beaucoup plus vite.
Soit ils avancent trop lentement, soit beaucoup de municipalités et d'hommes politiques locaux nient la crise de l'offre de logements et ne veulent pas agir, analyse M. Dawang.
En réponse au rapport, le premier ministre de l'Ontario, Doug Ford, a déclaré lundi que le manque d'offre était l'une des principales raisons de la crise du logement et qu'il souhaitait se concentrer sur la recherche de propriétés gouvernementales vacantes ou excédentaires pour y remédier.
S'exprimant aux côtés du maire de Toronto, John Tory, M. Ford a demandé à ce que tous les gouvernements en fassent davantage et qu'ils travaillent de concert.
Les solutions existent pourtant, rétorquent plusieurs critiques de l’inaction gouvernementale.
Ils citent l'élimination du zonage d’exclusion, qui empêche notamment la construction de maisons sur une grande partie du territoire de Toronto, mais aussi l'autorisation de développements de plein droit.