Le Canada pourrait perdre un précieux allié en Asie
Le Journal de Montréal
Le Canada risque de perdre pour de bon un allié de taille en dénonçant le rôle potentiel de l’Inde dans l’assassinat d’un leader de la communauté sikhe, dans le contexte de relations déjà tendues en Asie avec les difficultés avec la Chine.
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« C’est un risque diplomatique important que le Canada prend », résume Dominique Caouette, professeur de science politique et membre du Centre d’études asiatiques de l’Université de Montréal.
Dans la nouvelle stratégie indopacifique du gouvernement Trudeau, l’Inde était pressentie comme un allié potentiel important pour réduire la dépendance économique du Canada par rapport à la Chine, explique-t-il.
L’Inde serait derrière l’assassinat du militant pour l’indépendance du Pendjab, Hardeep Singh Nijjar, a déclaré lundi M. Trudeau, une « violation inacceptable » de la souveraineté de notre pays.
« Je pense que ça mijotait. Il y a eu un changement de ton la semaine dernière par rapport à l’ingérence étrangère », croit M. Caouette, évoquant le voyage du premier ministre Justin Trudeau à New Delhi, où se tenait le sommet du G20.
« Le Canada met finalement ses culottes pour tirer l’oreille de l’Inde », réagit pour sa part Mathieu Boisvert, directeur du Centre d’études et de recherches sur l’Inde, l’Asie du Sud et sa diaspora.
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