La rentrée en présentiel généralement bonne pour la santé mentale des jeunes
Radio-Canada
La pandémie de COVID-19 et les mesures sanitaires prises pour y faire face ont eu des impacts significatifs sur la santé mentale des jeunes. Des experts notent que la rentrée en présentiel et la levée partielle des restrictions pourraient avoir eu un effet bénéfique, mais qu’il faut rester attentif vu l’ampleur des bouleversements des derniers mois.
Ce dont on a été témoin, c’est des jeunes qui ont perdu leurs points de repère, leurs rythmes, leurs horaires, leurs activités parascolaires, leurs groupes de sports, etc., qui ont été extrêmement impactés et démotivés, observe le Dr Olivier Jamoulle, pédiatre et chef de la section de médecine de l’adolescence au CHUCentre hospitalier universitaire Ste-Justine en entrevue à Tout un matin lundi. Une étude menée par des chercheurs torontois avait conclu que de nombreux enfants et adolescents au Canada ont connu une détérioration dans plusieurs domaines de la santé mentale lors de la première vague de la pandémie, en 2020. Un plus grand stress dû à l'isolement social était associé à une détérioration dans tous les domaines de la santé mentale, note l’étude, publiée en février (Nouvelle fenêtre) dans la revue European Child & Adolescent Psychiatry. Une enquête de l’Université de Sherbrooke (Nouvelle fenêtre) révélait, en décembre dernier, que près d’un jeune adulte sur deux au Québec rapportait des symptômes compatibles avec un trouble d’anxiété généralisée ou une dépression majeure, un phénomène alors en hausse. Une augmentation du décrochage scolaire et des troubles alimentaires avaient aussi été observée dans la province. Et la situation a continué de se détériorer au courant de l’hiver et du printemps derniers, selon le Dr Jamoulle. Aux mois de mai et juin, on avait 40 % des patients pédiatriques hospitalisés [au CHU Ste-Justine] qui étaient des adolescents en crise, donc c’était énorme ça.More Related News