La réponse à la variole simienne est « pire » que celle au VIH, déplorent des experts
Radio-Canada
Des scientifiques et des militants qui participent à la Conférence internationale sur le sida à Montréal ont exhorté dimanche les gouvernements du monde entier à accorder plus de ressources pour lutter contre l'épidémie de variole simienne.
Des experts internationaux se sont réunis plus tôt en journée pour discuter de la nécessité d'éviter de reproduire les erreurs commises lors de l'arrivée du VIH.
La Dre Meg Doherty, directrice des programmes sur le VIH, sur l'hépatite et sur les infections transmises sexuellement de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), a déclaré aux journalistes qu'une approche équitable est cruciale pour faire en sorte que les outils soient disponibles non seulement dans les pays les plus riches mais aussi en Afrique, où la variole du singe est traditionnellement présente.
Plus de 19 000 cas de la maladie ont été signalés au cours des derniers mois dans 78 pays, principalement chez des hommes qui ont des relations sexuelles avec d'autres hommes. Un total de 803 de ces cas étaient répertoriés au Canada en date du 29 juillet.
Keletso Makofane, un chercheur en santé publique à l'Université de Harvard, a qualifié la réponse mondiale de pire que la réponse initiale au VIH, affirmant qu'on possède déjà suffisamment d'informations sur le virus pour le contenir.
Pendant ce temps, la professeure Marina Klein, directrice de la recherche à la division des maladies infectieuses et au service des maladies virales chroniques de l'Université McGill, a fait valoir que davantage d'études sont nécessaires pour comprendre l'ampleur de la transmission de cette maladie.