La police de Toronto ferme le bar situé dans son quartier général
Radio-Canada
Un bar situé à l'intérieur d'un salon pour officiers supérieurs au siège du Service de police de Toronto (SPT) depuis plus de 30 ans est maintenant fermé, a confirmé la police à CBC dimanche. La décision intervient après la révélation qu'un haut gradé est entré dans le salon quelques heures avant d'être accusé de conduite avec facultés affaiblies.
Le bureau du chef et le comité du Salon des officiers supérieurs (Executive Officers Lounge, traduction libre) ont informé les hauts gradés en mai que le permis d'alcool du bar ne serait pas renouvelé, selon un porte-parole de la police dans un courriel. La police n'a pas lié la fermeture aux accusations de conduite avec facultés affaiblies portées contre le surintendant Riyaz Hussein.
Le Salon des officiers supérieurs s'est vu remettre pour la première fois un permis d'alcool au quartier général du 40, rue College en 1989, selon la Commission des alcools et des jeux de l'Ontario (CAJO).
À l'avenir, le service demandera un permis pour occasions spéciales à la CAJO si nous décidons d'organiser un événement où de l'alcool peut être servi, continue le porte-parole du SPT.
Selon le site Web de la CAJO, un permis pour occasions spéciales est requis chaque fois que de l'alcool est offert à la vente ailleurs qu'un établissement titulaire d'un permis.
En avril, une enquête de CBC a rapporté que le surintendant Hussein est entré dans le salon environ trois heures avant de percuter son VUS de service dans un autre véhicule à Pickering. Il a été accusé de conduite avec facultés affaiblies en janvier 2022. On ne sait pas combien de temps il est resté dans le salon des hauts gradés et si oui ou non il y a bu.
Riyaz Hussein, qui dirigeait le tribunal disciplinaire de la police municipale, a plaidé coupable en octobre 2022 de conduite avec un taux d'alcool supérieur à 80 mg par 100 ml de sang en lien avec l'accident. Il a été condamné à une interdiction de conduire d'un an et à une amende de 1560 $.
La police affirme que le permis d'alcool était utilisé de manière peu fréquente, en grande partie pour des fonctions officielles comme les retraites ou l'accueil de dignitaires.
L'Association de la police de Toronto appuie la décision, déclare Jon Reid, son président, dans un communiqué envoyé par courriel.