La montagne des promesses pour le climat «accouche d’une souris», selon l’ONU
Le Journal de Montréal
GLASGOW | Les tout nouveaux engagements climatiques des États n’ont que marginalement amélioré les chances de l’humanité de freiner le réchauffement de la planète, a regretté l’ONU mardi, appelant encore à plus d’ambition d’ici la fin de la COP26 sur le climat.
• À lire aussi: Les jambes dans l’eau, un ministre lance un avertissement au monde
• À lire aussi: Climat: le cauchemar des «points de basculement»
• À lire aussi: À la COP26, Obama appelle à faire plus et rend hommage aux jeunes
Juste avant et pendant la conférence climat de Glasgow qui a commencé le 31 octobre, une trentaine de pays ont mis sur la table de nouveaux engagements, à court ou à long terme, notamment le Brésil ou encore l’Inde qui s’est engagée à la neutralité carbone pour 2070. Des annonces que les observateurs avaient souvent jugées significatives.
Mais «quand on regarde ces nouveaux engagements, franchement, c’est la montagne qui a accouché d’une souris», a déclaré mardi la patronne du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) Inger Andersen.
Le rapport annuel de référence du PNUE publié juste avant le début de la COP26 prédisait un réchauffement «catastrophique» de +2,7°C par rapport à l’ère pré-industrielle. Ou +2,2°C en prenant en compte les promesses de neutralité carbone pour le milieu du siècle.
Les prévisions mises à jour mardi par le PNUE, qui évaluent les objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet serre de quelque 150 Etats pour 2030 ne changent pas vraiment la donne.
Les engagements pour 2030 des deux dernières semaines représenteraient 0,5 gigatonne d’équivalent CO2 d’émissions en moins en 2030, mais il faudrait ajouter à cela 27 gt pour limiter le réchauffement à +1,5°C, objectif le plus ambitieux de l’accord de Paris.