La médiatrice des vétérans dit qu’Ottawa ignore ses recommandations
Radio-Canada
La médiatrice des vétérans affirme que de nombreux ex-soldats malades et blessés et leurs familles se battent inutilement pour avoir accès au soutien et aux services fédéraux parce que le gouvernement refuse de donner suite à un nombre croissant de recommandations de son bureau.
Dans une entrevue avec La Presse canadienne, Nishika Jardine a indiqué que le mandat de son bureau consiste à identifier les obstacles systémiques et les injustices dans la façon dont les anciens combattants sont traités, et de proposer des solutions pour venir à bout de ces problèmes.
Pourtant, la colonelle de l'armée à la retraite a déclaré que le gouvernement avait donné suite à un nombre décroissant de recommandations bien réfléchies de son bureau ces dernières années, au détriment des anciens combattants handicapés et de leurs proches.
« Il est clair qu'au cours des quatre dernières années, le gouvernement a pris du retard dans le travail nécessaire pour remédier aux inégalités que nous avons soulignées. »
Les problèmes identifiés par son bureau depuis 2017 incluent les longs délais d'attente des anciens combattants pour savoir s'ils sont admissibles aux prestations d'invalidité et à l'assistance. Ces attentes ont été particulièrement longues pour les femmes et les francophones blessés en uniforme.
Mme Jardine a également attiré l'attention en juin sur ce qu'elle affirme être le traitement injuste des membres de la famille des anciens combattants, qui sont incapables d'accéder aux services de santé mentale, à moins que cela ne fasse partie intégrante du plan de traitement de l'ancien combattant.
« Lorsqu'un ancien combattant ou un militaire sert, ou même un membre de la GRC, leurs familles ont également servi et cela a un impact sur leur santé mentale. La santé mentale des familles... Certaines de ces histoires sont déchirantes. »
Le bureau du ministre des Anciens Combattants, Lawrence MacAulay, a déclaré que le gouvernement avait accepté bon nombre des recommandations de la médiatrice, y compris sa demande en juin pour qu'Anciens Combattants Canada finance des programmes de soutien par les pairs pour les victimes d'inconduite sexuelle militaire.