La dinde a toujours la cote au Québec, mais nombreux sont les défis pour les éleveurs
TVA Nouvelles
Les Québécois sont toujours aussi friands de dinde pour le temps des Fêtes. Pourtant, les profits des producteurs ne le reflètent pas.
À quelques semaines de la période festive de Noël et du Nouvel An, c’est un véritable marathon pour que les produits soient expédiés à temps dans les frigos d’épiceries. Pendant ce temps, les fermes paient plus cher pour nourrir les animaux et travaillent sans relâche.
«Le coût de la moulée doit avoir monté d’à peu près 50%. Il y a aussi l’énergie pour le chauffage qui monte assez rapidement», explique Jean Provost, éleveur de dindons depuis près de 30 ans.
«La main d’œuvre augmente aussi, donc le prix des dindonneaux a augmenté.»
Cette hausse de dépenses vient picosser une partie des profits de Jean Provost. Même si le consommateur doit dépenser un peu plus pour se procurer la viande en provenance de la ferme.
«On s’est réajusté avec le programme de gestion de l’offre, mais c’est sûr que les prix vont augmenter à l’épicerie aussi.»
Autre défi, l’abattage. En cas d’éclosion au sein du troupeau de bêtes plumées, le risque de contagion serait problématique et la capacité déjà réduite de l’abattage serait compromise.
«Quand la pandémie a commencé, c’est toujours l’abattage qui pouvait poser problème, a admis Jean Provost. À cause de la distanciation dans l’abattoir et les risques que l’abattoir ferme carrément s’il y avait trop de cas.»
Heureusement, la demande demeure forte à l’automne et au début de l’hiver.