La Caisse contre une proposition visant à renforcer le français
TVA Nouvelles
Même si elle plaide qu’il s’agit d’une priorité, la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) vient tout juste de voter contre une proposition visant à renforcer la position du français dans les entreprises ayant leur siège social au Québec.
Lors de la dernière assemblée de l’épicier Metro, le Mouvement de défense et d’éducation des actionnaires (MEDAC), qui milite pour davantage de français dans les entreprises, a proposé « que la langue de la société soit le français » y compris dans « les assemblées annuelles ».
En vertu de cette proposition, le français ne pourrait plus être écarté par le conseil d’administration sans devoir passer par un vote en assemblée extraordinaire et les entreprises devraient avoir le français dans leur statut.
Or, la CDPQ, qui est actionnaire de Metro, a décidé de voter contre cette proposition qui a obtenu un maigre appui de 0,4 % des votants.
« L’engagement de la CDPQ envers le français est sans équivoque. Cela dit, il n’est pas notre rôle de se substituer au gouvernement, alors que ce dernier est en train de revoir son approche par l’entremise du projet de loi 96 », s’est justifiée l’institution sur sa page internet.
Contacté par Le Journal, le MÉDAC cachait mal sa déception face aux résultats du vote. « On se serait attendus à avoir un appui plus élevé par les investisseurs institutionnels », a souligné Willie Gagnon, directeur de l’organisation, lors d’une entrevue.
« Si c’était une priorité pour eux, ils auraient appuyé notre initiative plutôt qu’attendre que l’État bouge d’autant plus que la question du français revient continuellement dans l’actualité », a poursuivi M. Gagnon.
L’épicier Metro s’était également opposé à la proposition en soutenant que ses assemblées se tiennent toujours en français.
« Nos employés travaillent également en français à travers le Québec et la Société continuera de respecter toutes les législations et réglementations sur la langue française », est-il écrit dans la circulaire de l’entreprise.