L’intéressant Jean-Philippe Baril Guérard au Salon du livre de Québec
Radio-Canada
En plus d’être un auteur prolifique, Jean-Philippe Baril Guérard multiplie les apparitions dans les médias. Au Salon du livre, il participera à la table ronde L’humour pour mieux voir la réalité, à 12 h, en plus de dédicacer son plus récent roman Haute démolition, publié aux éditions Ta mère.
Moi, j'aime bien ça. Je sais que c'est pas facile pour tout le monde, mais moi, j’ai ben du fun. J'ai commencé d'abord en écrivant du théâtre, je suis habitué d’avoir une réaction directe. Avec des romans, on n'a pas ça. Je suis très content de rencontrer du monde, d’avoir du feedback, c'est vraiment cool.
Il y en a pas eu récemment, mais il y a toujours des petits partys. C'est cool d'avoir un genre d'esprit de communauté dans le monde littéraire. Ça fait du bien parce que c'est tellement un travail solitaire d'écrire tout seul devant mon ordinateur.
J'ai pas choisi le bon métier parce que je suis une personne très sociable et extravertie. Moi, je suis bien dans un contexte de salon du livre. J'essaie d'en faire le maximum. Je ne les fais pas tous, mais je dois en faire au moins trois par an.
C'est super bon ce que je lis en ce moment. C'est un essai d'une femme qui s’appelle Lea Ypi qui s'appelle Free : A Child and a Country at the end of History. Il n’a pas été traduit en français encore alors je le lis en anglais.
C'est un essai sur une femme qui est maintenant professeur de sciences politiques en Angleterre. Elle a grandi en Albanie dans les années 1980, dans une famille qui n'était pas vraiment pro communiste, mais qui le cachait. Elle n'en était pas tellement consciente. C’est la chute du rideau de fer vue par une enfant très jeune qui ne comprend pas toutes les subtilités de ce qui est en train de se passer. C'était vraiment intéressant.
Ma réponse va changer de semaine en semaine, je pense. Ça dépend. Mais quand j'ai vu la question, spontanément, la première chose à laquelle j'ai pensé, c’est La petite fille qui aimait trop les allumettes de Gaétan Soucy.
Pour moi, c'est un exemple à quel point la langue peut être magique quand tu la manies bien, quand tu joues avec, quand t’es inventif. Moi, ça m’a jeté à terre.
J'ai lu ça quand j'étais ado et ça m'a vraiment donné le goût d'écrire, entre autres parce que je me suis dit : Wow, c’est possible d’autant berner le lecteur, d'autant réinventer la langue, de surprendre juste par le style, par la forme. C'est vraiment génial. Moi, ça m'a beaucoup impressionné.