L’avenir du projet d’exportation d’Hydro aux É.-U. se joue aujourd’hui au Maine
Radio-Canada
C’est aujourd’hui que les électeurs du Maine se prononcent par voie de référendum sur le passage d’une ligne à haute tension dans leur État qui doit permettre à Hydro-Québec d’exporter 9,45 térawattheures d’électricité par année vers le Massachusetts. Il s’agit du plus important projet d’exportation électrique du Québec vers les États-Unis.
Ce corridor énergétique qui doit s’étendre sur 233 kilomètres à travers l’État du Maine pour rejoindre le Massachusetts ne fait pas l’unanimité au sein de la population du petit État, en dépit des promesses de réduction importante des gaz à effet de serre et des emplois que créera le projet en Nouvelle-Angleterre.
Ce projet, qui constitue le plus gros contrat d’exportation d’électricité jamais signé par Hydro-Québec, doit rapporter 10 milliards de dollars sur 20 ans au Québec.
Le département américain de l'Énergie et Ottawa ont tous deux donné leur feu vert au projet, tout comme le gouvernement du Maine ainsi que six départements et agences incluant les ingénieurs de l'armée américaine.
Mais la bataille n’est pas gagnée pour Hydro-Québec et son partenaire américain Central Maine Power, qui affrontent de puissants intérêts dans cette campagne. Les deux partenaires ont investi des dizaines de millions de dollars pour faire la promotion du projet qui permettra de réduire les gaz à effet de serre de 3 millions de tonnes dans cette partie des États-Unis, soit l'équivalent de retirer 700 000 voitures de la route.
Actuellement, 50 % de l'électricité consommée en Nouvelle-Angleterre est produite à partir de la combustion d'hydrocarbures.
L’avantage climatique, il est énorme pour l’ensemble de la région et pour nous aussi. On sait que les GES ne connaissent pas de frontières.