L’ancienne médecin hygiéniste critique la gestion de la crise de l’eau d’Iqaluit
Radio-Canada
L’ancienne médecin hygiéniste adjointe du Nunavut déplore l’arrière-goût qu’a laissé la gestion de la crise de l’eau contaminée par la Ville à plusieurs habitants d’Iqaluit.
En entrevue à CBC News, la Dre Anne Huang dit avoir signalé certaines inquiétudes quant à la façon dont étaient faites les analyses lorsque l’odeur d’hydrocarbures a été détectée dans l’eau de l’aqueduc municipal, en octobre.
Il était difficile d’obtenir de l’information durant la première semaine, confie celle qui était alors médecin hygiéniste adjointe au territoire depuis le mois d’avril et dont le contrat s’est terminé en octobre. La Ville n’avait aucune idée de qui j’étais.
La Dre Huang explique que ses craintes ont été confirmées quelques jours plus tard, lorsqu’elle a découvert que les échantillons envoyés à Ottawa pour fins d’analyse n’avaient pas été traités correctement.
J’étais inquiète, parce que je ne savais pas quel impact cela pouvait avoir sur les résultats des analyses, précise-t-elle.
Le 12 octobre, une interdiction de consommation de l’eau de l’aqueduc a été lancée. Elle n’a été levée que deux mois plus tard. Entretemps, les autorités ont annoncé qu’une infiltration souterraine serait à l’origine de la contamination.
Même si l’interdiction de consommer l’eau du robinet a été levée, plusieurs habitants de la ville sont toujours inquiets à l’idée de consommer ce que leur offrent leurs tuyaux.
Je ne suis pas surprise et je ne peux les blâmer [...] parce qu’il y a eu des problèmes de communication durant la crise, soutient la médecin.
Lorsque les premiers effluves d’hydrocarbures se sont échappés des robinets des habitants d’Iqaluit, la médecin raconte avoir demandé à la Ville si ces produits faisaient l’objet d'analyses régulières.