L’Alberta déçue du prolongement de la formule de péréquation
Radio-Canada
Le ministre des Finances de l'Alberta, Travis Toews, se dit déçu que le gouvernement fédéral veuille maintenir la formule actuelle de calcul de la péréquation jusqu’en 2029.
La péréquation est un programme de transferts administré par le gouvernement fédéral. Il prélève des taxes et des impôts et redistribue cet argent aux provinces moins nanties. Cela permet d’assurer un niveau de services similaire partout au pays.
L’Alberta étant l’une des provinces les plus riches en raison de ses sables bitumineux, elle ne reçoit aucun de ces paiements, ce qui est perçu comme injuste par un grand nombre de ses habitants.
En 2021, le gouvernement conservateur uni a tenu un référendum à ce sujet. Près de 62 % des électeurs ont alors affirmé vouloir se débarrasser du principe de la péréquation, inscrit dans la Constitution canadienne, mais rien n’a changé par la suite.
Les Albertains sont généreux et fiers de leur contribution au Canada, mais ils sont frustrés par l’iniquité de la formule de péréquation. Les Albertains continuent d’envoyer des milliards de plus à Ottawa qu’ils ne reçoivent en retour, affirme le ministre Travis Toews.
Il est extrêmement décevant que le gouvernement Trudeau étende la formule de péréquation sans consultation avec les provinces. Dans sa forme actuelle, la péréquation est injuste envers les Albertains et décourage les investissements et la croissance économique au Canada , poursuit-il.
« Nous n’avons pas cessé de faire part de nos inquiétudes sur les conséquences de la formule de calcul actuelle [au gouvernement fédéral] et nos appels demeurent sans réponse. »
De son côté, le Nouveau Parti démocratique albertain s’est contenté de déclarer que la formule actuelle de calcul des paiements de péréquation présentait des problèmes importants et devrait être abordée sérieusement.
Malheureusement, Danielle Smith s’est montrée incapable d’obtenir des résultats pour l’Alberta, ajoute le parti dans une déclaration écrite.