Ils disent déjà non à la méga-usine de 7 milliards $ de Northvolt
Le Journal de Montréal
Bruits, odeurs, transports... des résidents de McMasterville en colère ne veulent rien savoir de voir atterrir l’une des plus grosses usines de batteries au monde dans leur cour, près du Richelieu.
«On craint le bruit. Ils vont devoir décontaminer. On ne veut pas de poussière toxique», lance au Journal François Cousineau, qui habite près du site de la future méga-usine du géant suédois Northvolt, dont l'implantation n'a pas été confirmée encore.
Lundi, Le Journal révélait que Québec jonglait avec le scénario d’allonger près de 1,4 G$ pour avoir la méga-usine de Northvolt dans la vallée du Richelieu.
Or, même si rien n'a été annoncé en bonne et due forme, certains résidents du coin disent avoir déjà peur de l'ampleur du mégaprojet de 7 G$.
«Je m’oppose au dézonage résidentiel pour laisser la place à Northvolt. Je veux aller déposer ma pétition le 25 septembre prochain au conseil de Ville», soupire François Cousineau. Mardi après-midi, plus de 379 personnes l’avaient déjà signée, après une tournée de porte à porte.
En mars dernier, Le Journal s’était rendu à St. Thomas, en Ontario, une ville de 43 000 âmes qui venait d’avoir la méga-usine de Volkswagen. Le maire et le milieu d’affaires jubilaient, mais des citoyens d’une municipalité voisine appréhendaient les nuisances.
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.