Francos de Montréal: Yseult envoutante
TVA Nouvelles
À la fois douce et puissante, Yseult a présenté un concert piano-voix des plus envoutant mercredi soir dans le cadre des Francos de Montréal.
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Sur l’énorme scène de la maison symphonique, le piano à queue, seul instrument dans la pièce – mis à part l’orgue qui habite les lieux –, semble tout petit. Puis passé 21 h 15, Yseult est montée sur scène dans un halo de lumière et une robe blanche à manche longue, rappelant la toge d’une chorale gospel. Sa voix est immense.
Bien ancrée dans le sol, la chanteuse a été captivante du début à la fin. Ses chansons intimes et puissantes, à mi-chemin entre le trap et la variété française – jouées en version acoustique pour ce spectacle –, ont résonné de beauté dans la salle presque comble. Cette façon épurée de les jouer donne d'ailleurs beaucoup d'impact à ses textes parfois lourds de sens.
L’artiste, égérie de L’Oréal Paris depuis un an, a offert un concert tout en sobriété, mais non pas sans tendresse. Avec son charisme et sa volonté de casser les codes de la «beauté» et de l’esthétique populaire, elle a brillamment su charmer et faire frissonner la foule qui l’a, à maintes reprises, fortement applaudie, l’ovationnant avant même qu’elle ne pousse les premières notes de son récital.
Révélée lors de son passage au télé-crochet français Nouvelle Star – dans laquelle elle a atteint la finale – Yseult a lancé, depuis la sortie de son premier album complet en 2014, plusieurs chansons à la carte et mini-albums sous l’étiquette qu’elle a fondée, Y.Y.Y, dont Noir (2019) et Brut (2020). C’est d’ailleurs avec ces EP que la jeune chanteuse est parvenue à se détacher de son style électro-pop, adopté en début de carrière.
Ce sont d’ailleurs ces pièces qu’elle a présentées à la Maison Symphonique, mercredi. Démontrant ses habiletés vocale – des plus versatiles – avec une aisance frappante, la chanteuse a joué avec les mélodies et le rythme de ses chansons, souvent revisitées, dont INDÉLÉBILE et SEXE. On aurait pu entendre une mouche voler lors du premier couplet des pièces BAD BOY, CORPS et Rien à prouver, chanté doucement a capella, pour lesquels le public s'est une fois de plus levé de son siège pour l'applaudir.
Entre deux ballades sentimentales, l’autrice-compositrice-interprète, née en France de parents d’origine camerounaise, glisse des moments d’humour rafraîchissants auxquels le public, toujours très attentif, s’esclaffe.