François Legault traite Gabriel Nadeau-Dubois de «woke»
TVA Nouvelles
François Legault est-il la réincarnation de Maurice Duplessis? Gabriel Nadeau-Dubois est-il un «woke»? Les deux chefs de partis ont livré un cours de politique 101 sur la définition des adversaires politiques avec comme toile de fond le débat sur la laïcité de l’État.
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« [Gabriel Nadeau-Dubois] nous parle de Maurice Duplessis. Il avait beaucoup de défauts, mais il défendait sa nation. Il n'était pas un «woke» comme le chef de Québec solidaire », a lancé le premier ministre mercredi au salon bleu.
Le chef parlementaire de Québec solidaire avait tout d’abord accusé M. Legault de faire sa « meilleure imitation » du chef historique de l’Union nationale.
Il lui reproche de se donner le rôle de « monarque » du Québec alors que des millions d’électeurs ne se sentent pas représentés par lui. « Il s’est autoproclamé père de la nation québécoise. Je suis désolé de péter sa balloune, mais je pense qu’il faut que quelqu’un le fasse. Le premier ministre est le chef de son gouvernement, oui. [..] Mais il devrait se garder une petite gêne avant de prétendre incarner à lui seul le Québec en entier », a déploré M. Nadeau-Dubois.
Chronique politique provinciale et fédérale avec Antoine Robitaille, animateur de l’émission Là-Haut sur la colline à QUB radio, et Philippe-Vincent Foisy, animateur de l’émission matinale de QUB radio
M. Legault a rétorqué en affirmant que contrairement à Québec solidaire et le Parti libéral du Québec, qui sont, selon lui, « multiculturalistes », la Coalition avenir Québec défend les valeurs « de la nation québécoise », incarnées par le projet de loi 21 sur la laïcité de l’État. « Il y a une grande majorité des Québécois qui appuie la loi 21 sur l’interdiction des signes religieux pour les personnes en autorité, comme les policiers », a-t-il dit.
M. Nadeau-Dubois a rétorqué que le premier ministre n’est pas un roi, et ne peut pas « expulser symboliquement de la nation » les citoyens qui sont en désaccord avec la loi 21. « Ces gens-là sont tout autant des Québécois et des Québécoises », a-t-il dit.