Fin de la PCRE: était-il temps?
TVA Nouvelles
La PCRE a pris fin samedi, remplacée par des programmes d’aide plus ciblés, ce qui réjouit de nombreuses personnes.
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Souvent mise en corrélation avec la pénurie de main-d’œuvre (car elle pousserait les bénéficiaires à ne pas retourner travailler), la PCRE était prise à partie par les entreprises qui souhaitaient la voir disparaître.
«Les entreprises sont passablement réjouies de la fin de la PCRE. D’autant plus qu’il y avait eu la PCU, la PCUE pour les étudiants, et aussi un allègement de l’assurance-emploi, donc les entreprises sont heureuses de pouvoir à nouveau compter sur une main-d’œuvre disponible», a expliqué André Lamoureux, chargé de cours au département de science politique de l’UQÀM, en ondes sur LCN.
Il n’est pas simple de prouver que ces aides étaient à l’origine de la pénurie de main-d’œuvre comme le pensent certaines entreprises.
Cette pénurie a d’autres origines qui ne seront pas réglées par la fin de l’aide, selon l’expert.
«La pénurie de main-d’œuvre tient sa source dans des changements démographiques, c’est-à-dire en raison de la sous-fécondité qui fait qu’il manque de relève, y compris dans la population d’origine québécoise. Ça ne règlera donc pas tout, il faut trouver des solutions, et divers volets doivent être travaillés», a ajouté l’enseignant.
L’annulation de la PCRE pourrait pousser certains travailleurs retissant à retrouver un emploi, et ainsi faire revenir taux d’emploi à un seuil proche de celui avant la pandémie.
«Et même davantage, parce que la croissance est repartie de plus belle. L’activité économique n’arrêtera pas, et on le voit la demande est là, des produits ont été manquants et il y avait des ruptures de production», a conclu M. Lamoureux.