Fillette de Granby : deux autres enfants se trouvaient sur les lieux du drame
Radio-Canada
Après trois jours de procédures tenues à huis clos, les médias ont pu réintégrer la salle d’audience du palais de justice de Trois-Rivières vendredi matin au procès de la femme accusée d’avoir séquestré et tué la fille de son conjoint en 2019 à Granby.
Virginie Cotton, une employée de la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) qui est intervenue sur les lieux du drame le 29 avril 2019, est venue raconter à la cour le moment où elle et sa collègue ont pris en charge un jeune enfant et un adolescent. Au moment de quitter le bureau, elle savait déjà qu’une troisième personne avait dû être transportée d’urgence à l’hôpital.
Quand on arrive sur les lieux, il faut prendre l’enfant en charge, le sécuriser par une présence bienveillante et veiller à ses besoins de base, explique celle qui a occupé diverses fonctions à la DPJDirection de la protection de la jeunesse, où elle travaille depuis maintenant 29 ans.
À leur arrivée, les enfants prenaient déjà place à bord d’une autopatrouille. L’un d’entre eux lui aurait d’ailleurs verbalisé quelque chose en lien avec les événements. Dans une situation du genre, l’intervenante doit protéger la preuve en prévision de l’enquête policière. Elle ne doit pas discuter des faits de la cause avec l’enfant.
Les enfants vont souvent verbaliser de façon spontanée. Ce qu’il dit n’est pas mal, c’est son besoin de le dire et c’est associé à son vécu. Il faut donc l’accueillir d’une façon bienveillante et, ensuite, retourner rapidement vers ses besoins de base. Quand il verbalise, souvent, on dit : "Ah oui?" Et ensuite, on détourne… par exemple : "Veux-tu aller manger?"
Sa collègue, les deux enfants et elle se sont rendus au service à l’auto d’une chaîne de restauration rapide.
On leur a expliqué qu’on devrait ensuite aller au poste de police et qu’ils devraient fort probablement discuter avec des policiers.