Fermetures de RPA : des propositions pour assurer des soins aux aînés
Radio-Canada
Lorsqu’il s’est porté acquéreur d’une auberge il y a 13 ans à Sainte-Agathe-des-Monts, Jean-Pierre Audet ne songeait pas à ouvrir une résidence privée pour aînés (RPA).
L’établissement des Laurentides avait bonne réputation et le bâtiment était doté d’une quinzaine de chambres et d’une cuisine bien équipée.
Les gens nous disaient : pourquoi tu ne fais pas une résidence pour aînés avec ton bâtiment?, se remémore-t-il.
Entrepreneur de nature, M. Audet s’est laissé convaincre, a obtenu la certification résidence privée pour aînésRPA, puis a embauché du personnel afin d’offrir les services de repas, d’assistance personnelle et d’aide domestique.
Lors de notre passage au Manoir La Caravelle, l’une de ses premières résidentes ne tarissait pas d’éloges à son endroit.
C'est un homme de cœur qui a pris soin de nous, confie Monique Gagnon, 86 ans. Ça a été comme être un membre de la famille pour moi, et là… je sais qu'il a vendu, dit-elle avec émotion.
Jean-Pierre Audet a convenu avec le nouveau propriétaire d’assurer une transition pour encore quelques mois.
L’établissement a cessé d’être une résidence privée pour aînésRPA avec services et la plupart des aînés sont partis.
Si tu as 50 chambres, ça peut être rentable, mais en bas de 50 chambres, je ne pense pas que quelqu'un puisse bien vivre aujourd’hui, affirme M. Audet. C'est difficile, parce qu'on a besoin du personnel et les propriétaires ont besoin de répit.