Fermeture des casinos: 2255 travailleurs mis à pied chez Loto-Québec
Le Journal de Montréal
Le couperet tombe chez Loto-Québec. En raison de la fermeture des casinos et des salons de jeux depuis lundi, la société d’État a dû licencier, pour une période indéterminée, 2255 travailleurs.
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«Nous sommes conscients des conséquences de cette nouvelle sur les employés touchés et leurs proches. Nous souhaitons que la situation puisse se rétablir le plus rapidement possible», a indiqué le porte-parole, Renaud Dugas, précisant que cette décision avait été prise à «contrecoeur».
Ces derniers jours, la direction disait vouloir évaluer la situation avant de trancher pour ses travailleurs. Lors du premier confinement, rappelons que Loto-Québec avait pris la décision de verser le plein salaire à tous ses employés renvoyés à la maison. La facture avait alors été de 53,6 millions $.
Loto-Québec n’écarte maintenant pas la possibilité de transférer, selon ses besoins, certains employés dans d’autres départements ces prochaines semaines, comme le service à la clientèle.
Autre coup dur
Pour plusieurs salariés, dont les croupiers, il s’agit d’une troisième mise à pied depuis l’arrivée de la COVID-19 en sol québécois. Pour plusieurs, le temps des Fêtes est habituellement une période lucrative en raison des pourboires. Il s’agit d’ailleurs du moment le plus achalandé durant l’année.
Ce ne sont pas tous les employés qui avaient encore été rappelés. Avec ces nouvelles coupes, plus de 4000 travailleurs chez Loto-Québec sont à la maison. Certains ont déniché un nouveau métier dans l’attente.
Lundi, en raison des nouvelles restrictions visant à ralentir la propagation du variant Omicron, Loto-Québec a fermé à 17h tous ses établissements de jeux. Les activités de bingo, de Kinzo et l’offre de loterie vidéo dans les bars ont également été suspendues pour une période indéterminée.
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.