FEQ: un fleuron québécois au cœur des plus grandes tournées en Amérique du Nord
Le Journal de Montréal
Qu’ont en commun Taylor Swift, les Rolling Stones, les Foo Fighters, Zach Bryan, Green Day, Beyoncé et AC/DC, mis à part un don exceptionnel pour la musique? Ces artistes de renommée internationale et une foule d’autres font confiance à une entreprise québécoise pour assurer leurs déplacements.
Le Journal s’est rendu dans les coulisses du Festival d’été de Québec (FEQ) pour en apprendre plus sur les autocars Prévost, soit le fournisseur d’autobus de 99% des tournées musicales en Amérique du Nord.
Ce quasi-monopole représente à lui seul 15 à 20% du chiffre d’affaires annuel de l’entreprise dont le quartier général se trouve toujours dans le petit village de Sainte-Claire, dans la région de Québec.
Devant une rangée d’autobus faits ici, le président-directeur général de Prévost, François Tremblay, s’est dit touché de voir que tant d’artistes de renom font confiance au fleuron québécois.
«C’est une grande fierté de voir qu’on accomplit de très grandes choses à l’international, tout en étant basés dans la région de Québec. [...] On se démarque par la réputation de nos autobus. Les artistes et leurs équipes savent qu’en se tournant vers nous, ils auront de bonnes nuits de sommeil sur la route.»
Sceau d’approbation
Des voyages en autobus Prévost, le vétéran directeur de tournée Mike Amadio en a fait à ne plus pouvoir les compter. Depuis 1987, il en a vu de toutes les couleurs au fil de ses aventures avec les Rolling Stones, AC/DC ou encore Kiss.
Certains amateurs de musique paieraient très cher pour passer une heure à bord de ces engins indispensables à la vie de tournée aux côtés de leurs idoles. Pour lui, c’est devenu la routine d’être au cœur des secrets des plus grandes vedettes internationales.
De passage au FEQ pour accompagner la tête d’affiche de dimanche soir, Zach Bryan, M. Amadio soutient que les autobus du fabricant de Bellechasse devraient être le «standard dans l’industrie» et qu’ils se «démarquent par leur confort et leur adaptabilité aux besoins des artistes».
Après 19 mois à parcourir la planète pour chanter ses succès dans des stades remplis de Swifties hystériques, la plus grande vedette de notre époque, Taylor Swift, s’amène enfin au Canada – six concerts à guichets fermés à Toronto à partir de jeudi, puis trois à Vancouver en décembre – pour mettre un point final à la tournée la plus lucrative de l’histoire de la musique.
Installé à New York tout l’automne, l’humoriste Mathieu Dufour se demandait si la Grosse Pomme allait «virer à l’envers» le soir de l’élection américaine, au moment où Le Journal l’a contacté, mardi après-midi. «J’ai bien hâte de voir s’il va y avoir des répercussions», a dit celui qui en a profité pour annoncer un nouveau spectacle de Noël avec une chorale de 100 chanteurs.
Pour la journaliste et chroniqueuse d’origine haïtienne Anne-Lovely Etienne, le regretté Herby Moreau a représenté un monde des possibles en devenant l’une des premières figures de la communauté noire à avoir couvert – et à avoir fait partie – du star-system québécois. «Il m’a permis de me dire: moi aussi, je peux le faire», confie-t-elle.
Les Cowboys Fringants ont poursuivi sur leur lancée dimanche soir. Après avoir vu l’album et la comédie musicale Pub Royal rafler cinq Félix mercredi, lors des deux premiers galas, le groupe de Repentigny a ajouté trois statuettes à sa cagnotte au principal Gala de l’ADISQ, animé par Pierre-Yves Roy-Desmarais. Parions qu’il y a un Karl Tremblay qui était bien fier de ses comparses là-haut.
Ils sont au cœur de la chanson québécoise et créent des œuvres qui marquent des générations et des moments de vie à jamais; pourtant, en plus de vivre dans l’ombre, les paroliers québécois ne parviennent pas à gagner leur vie avec leur passion. «Personne ne peut vivre de sa plume en chanson au Québec en ce moment », estime la parolière Ève Déziel.
Finalistes dans sept catégories, dont quatre au gala dominical, Les Cowboys Fringants ont tous les éléments en main pour être les grands gagnants de l’ADISQ cette année. L’excellent album Pub Royal, tiré de la comédie musicale du même nom et auquel le chanteur Karl Tremblay a prêté sa voix avant son décès, a été acclamé de toutes parts à sa sortie au printemps. Si cela s’avérait le chant du cygne pour les Cowboys, ils auraient de quoi partir la tête très haute. Voici les coups de cœur et prédictions de nos journalistes pour ce 46e Gala de l’ADISQ.
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