Extorsion et sextorsion: les ados visés par des menaces violentes
TVA Nouvelles
Les adolescents, plus actifs sur les réseaux sociaux que les plus vieux, font face à des menaces de plus en plus violentes sur les réseaux.
Les fraudeurs tentent d’abord d’entrer en contact avec un individu par l’entremise d’un compte Facebook ou d’une autre plateforme similaire et lancent des menaces afin de se faire payer.
«Nous avons été payés pour t’assassiner [...] Je veux que tu écoutes attentivement [...] Nous avons un réseau partout dans le monde. Pour ne pas mettre en danger ta vie, on te conseille de coopérer avec nous», a reçu Laurianne Courchesne, 15 ans, sur Instagram.
L’adolescente qui habite à Sorel-Tracy a accepté de «vendre» sa photo puisqu’une femme prétendait vouloir l’utiliser pour en faire un portrait. Toutefois, le chèque envoyé par la dame à Laurianne était faux, et les menaces n'ont pas tardé à suivre.
«J’ai eu très peur, souligne celle qui a fait appel à la police. Faites attention sur les réseaux sociaux, car il y a des gens qui nous veulent du mal», a-t-elle dit au Journal.
Selon Jeff Horncastle, agent de sensibilisation au Centre antifraude du Canada (CAFC), le phénomène est fréquent et les malfaiteurs tendent à viser les plus jeunes.
«C’est malheureusement principalement des jeunes adultes, et, dans certains cas, des adolescents qui sont ciblés. C’est très sérieux, martèle-t-il. On avise toujours de ne pas envoyer de l’argent parce que ça n’arrêtera pas», a prévenu l’agent lors d’une entrevue accordée au Journal.
«Dans certains cas, ils vont vraiment envoyer des photos très violentes et des photos de fusils pour intimider la personne», a souligné M. Horncastle, soutenant ne pas vouloir partager d’exemples en images puisqu’elles sont «trop violentes».
En 2021 seulement, 361 rapports de fraude ont été recensés. Depuis le début de 2022, c’est déjà 364 rapports d’extorsions qui ont été dénombrés.