Expulsés de leur paradis: 300 snowbirds risquent de tout perdre Le Twin Lakes Travel Park
Le Journal de Montréal
Près de 300 snowbirds québécois se préparent à perdre leur demeure en Floride après l’achat de leur parc de maisons mobiles par deux compagnies américaines sans scrupule.
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Deux jours après l’ouverture de la frontière terrestre américaine aux hivernants québécois, Renaud Bourque s’apprête à traverser les douanes de Champlain dans l’État de New York.
« C’est ma 18e année », lance l’entrepreneur en électricité de Saint-Georges-de-Beauce. Cependant, cette année, le cœur n’y est pas.
Après trois jours de route, M. Bourque arrive enfin au Twin Lakes Travel Park au volant de sa camionnette.
« C’est la dernière année que je rentre ici et je suis très émotif. Je ne pensais jamais être expulsé », se désole-t-il devant les caméras de J.E, qui consacrera une émission à cette affaire ce soir à 21 h.
PAS TOUS DES RICHES
Comme près de 300 de ses compatriotes, M. Bourque a appris par une simple publication Facebook, à la fin du mois d’octobre, que le Twin Lakes était vendu et que les propriétaires de maisons mobiles qui y louent un espace allaient être expulsés.
Le 13 novembre, le septuagénaire s’est heurté à la réalité : un avis d’éviction était collé à la porte de sa maison mobile, dans laquelle il affirme avoir investi 200 000 $. Les résidents doivent quitter les lieux avant la fin du mois de mai 2022.
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.