Entrevue avec Louis Garneau: les PDG ne sont pas invincibles
Le Journal de Montréal
L’homme d’affaires Louis Garneau ne le cache pas. Il a été « prisonnier de son entreprise », alors qu’il dissimulait un épuisement professionnel et que sa compagnie réalisait des bilans à l’encre rouge. Oui, les PDG sont humains, et ils doivent parfois laisser tomber les armes et accepter l’aide nécessaire.
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« Je me pensais surhumain », avoue-t-il aujourd’hui, avec du recul et quelques années de plus au compteur. « Je voyais ma vie avec beaucoup de succès. Je ne pensais pas qu’à 60 ans, on pouvait frapper un mur. »
Ces dernières années n’ont pas été de tout repos pour l’ex-olympien. Il a failli perdre son entreprise lorsqu’elle s’est placée à l’abri de ses créanciers en mars 2020. Elle était en difficulté depuis 2017.
Les dettes du détaillant, pour ses enseignes Louis Garneau Sports et Sugoi Global, s’élevaient alors à environ 36 millions $. Mais les problèmes de M. Garneau, tant en affaires que dans la vie, dataient déjà de plusieurs mois, comme on peut le lire dans le livre Je suis tombé deux fois de Valérie Lesage.
En juillet 2018, une importante chute à vélo lui a valu un séjour à l’hôpital.
Poker face
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.