En Irak, l’influent leader Moqtada Sadr appelle à élargir la contestation
Radio-Canada
L'influent leader chiite Moqtada Sadr a appelé dimanche à élargir la contestation en Irak et à soutenir les manifestants qui occupent le parlement, n'offrant aucun signe de désescalade dans un pays plongé dans la crise.
Samedi, pour la deuxième fois en moins d'une semaine, des milliers de partisans de Moqtada Sadr ont envahi le siège du parlement, dans la Zone verte ultrasécurisée de Bagdad, pour protester contre un candidat au poste de premier ministre proposé par leurs adversaires.
Au second jour du sit-in, les manifestants semblent déterminés à rester au parlement, après y avoir apporté matelas et couvertures. Des volontaires ont distribué des repas chauds et balayé dans les jardins les monceaux d'ordures pour les charger dans des camionnettes.
Dimanche, Moqtada Sadr, le trublion de la politique irakienne, a appelé sur Twitter à poursuivre la mobilisation.
Il a salué une révolution spontanée et pacifique qui a libéré la Zone verte, une première étape, y voyant une opportunité extraordinaire pour un changement fondamental du système politique.
Il a appelé tout le monde, y compris nos tribus, nos forces de sécurité, et les membres du Hachd al-Chaabi (ex-paramilitaires pro-Iran intégrés aux forces régulières) à soutenir les révolutionnaires.
L'alliance qui a désigné le candidat au poste de premier ministre rejeté par M. Sadr a dans le même temps déploré une escalade continue, accusant indirectement M. Sadr d'appeler à un coup d'État contre les institutions étatiques après son tweet.
Ses adversaires du Cadre de coordination, alliance de factions chiites pro-Iran regroupant le Hachd al-Chaabi, ont réagi dans un communiqué en réitérant l'appel au dialogue avec toutes les forces politiques, en particulier le Courant sadriste.
Le cadre de coordination englobe aussi la formation de l'ex-premier ministre Nouri al-Maliki, un ennemi historique de M. Sadr.