Desjardins réduit les heures d’ouverture des guichets automatiques de la rue Racine
Radio-Canada
La Caisse Desjardins de Chicoutimi réduit temporairement les heures d'ouverture de ses guichets automatiques de la rue Racine en raison d’une recrudescence d'incidents liés à des personnes en situation d'itinérance. La mesure d'une durée indéterminée est effective en soirée et les fins de semaine.
La Caisse a reçu plusieurs plaintes d'usagers au cours des dernières semaines, ce qui coïncide avec l'arrivée du temps froid.
Force est de constater que dans les derniers mois, il y a eu recrudescence d'événements malheureux et on l'a vu dans les médias. Mais très précisément, beaucoup bris dans nos équipements ici sur la rue Racine, des gestes d'agressivité, beaucoup de consommation également, de drogues, stupéfiants qui malheureusement rendent inquiets nos utilisateurs et qui nous ont fait des plaintes, témoigne le directeur des communications chez les Caisses Desjardins de Saguenay, Patrice Vachon.
L'institution financière songe à installer un système de caméras qui permettrait aux employés de parler aux visiteurs. D'ici là, les portes de la succursale de la rue Racine seront verrouillées à compter de 20 h 30, du lundi au mercredi, et dès 21 heures, les jeudis et les vendredis. La fin de semaine, l'endroit sera ouvert uniquement de 13 h à 17 h.
Malgré la décision de réduire l’accès à ses installations, Desjardins assure vouloir tendre la main aux milieux communautaires et, par le fait même, trouver des solutions.
Ce n'est pas en fermant la porte du guichet qu'on élimine le problème. On a de l'empathie, on veut cohabiter et on ne veut vraiment pas contribuer à faire en sorte que les gens se retrouvent plus dans des difficultés. On va vraiment travailler avec les intervenants du secteur, indique M. Vachon.
Située plus haut sur la rue Racine, la boutique S3 vit la même situation. Des sans-abris se rassemblent la nuit dans une partie du bâtiment qui abrite un guichet automatique d'une autre institution financière.
Dans le jour, c'est très sécuritaire, mais le matin, on constate qu’ils ont couché dans le guichet. Ils ont fumé beaucoup. Il y a beaucoup d'odeurs de cigarette dans le bâtiment, raconte le propriétaire du commerce, Charles Maltais.
Les responsables de la Maison d'accueil pour sans-abri de Chicoutimi sont au courant de la situation. L’organisme est aux prises avec un manque de places depuis quelques semaines.