Des rassemblements dans l’Est-du-Québec pour le droit à l’avortement
Radio-Canada
Plusieurs manifestants ont défendu le droit à l'avortement dimanche dans l’Est-du-Québec. À Rimouski, à Gaspé, à Carleton-sur-Mer et à Baie-Comeau, des personnes ont exprimé leur mécontentement après que la Cour suprême des États-Unis ait invalidé le droit à l'avortement à l'échelle nationale.
Environ 75 personnes se sont mobilisées devant le palais de justice de Rimouski sur l’heure du midi pour soutenir le droit des femmes à disposer de leur corps.
Plusieurs d'entre elles arboraient le noir, endeuillées quant au droit à l'avortement retiré de la Constitution américaine.
Nous démontrons notre solidarité avec nos consœurs étasuniennes et aussi pour signifier à nos élus que ce genre de recul [face à l’avortement] reste complètement inacceptable , s’exclame Mélina Castonguay, sage-femme et cofondatrice de l’organisme Les Passeuses.
Lors des rassemblements, les manifestants ont pris part à des échanges et ont pu assister à des lectures de poèmes et de discours engagés.
Des manifestations ont été organisées par la Fédération du Québec pour le planning des naissances (FQPN) dans plusieurs autres villes de la province, dont Montréal, Québec, Sherbrooke et Gatineau.
À Gaspé, une trentaine de personnes se sont réunies devant l’hôtel de ville pour exprimer leur colère et leur indignation. Le groupe est d'avis que la lutte pour l’avortement n’est toujours pas terminée puisque l’accès à l'intervention chirurgicale demeure compliqué dans l'Est-du-Québec.
Léa Blouin-Rodrigue, l’une des organisatrices des rassemblements à Gaspé et à Carleton-sur-Mer, explique que l’hôpital de Gaspé est le seul à offrir la chirurgie sur tout le territoire de la péninsule.
Elle se désole aussi que l’hôpital de Rimouski soit l’établissement de santé le plus près pour les Gaspésiennes qui souhaitent interrompre une grossesse non désirée, ce qui les force à parcourir de grandes distances, dit-elle.