Des projets de villégiature freinés par la Commission de protection du territoire agricole
Radio-Canada
Des projets de villégiature en milieu rural sont freinés par la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) en Abitibi-Témiscamingue.
Bien que soutenus par les municipalités et MRC concernées, les projets d’agrandissement du Camping Rémigny et de construction de chalets de villégiature sur l’île Nepawa ont tour à tour essuyé des refus dans des décisions rendues par la CPTAQ ces derniers mois.
Au Témiscamingue, les propriétaires du Camping Rémigny, Annie Leclerc et Yanick Vachon, ont dû se résoudre à mettre sur la glace leur projet d’agrandissement en raison d’une décision de la Commission.
N’ayant que peu d’espace afin d’agrandir leur terrain de camping à l’intérieur de leur propriété actuelle, ceux-ci désirent acheter à la municipalité de Rémigny trois lots contigus à leur terrain.
Comme ces lots se trouvent en zone agricole, une demande doit être faite à la Commission de protection du territoire agricole du Québec afin qu’y soient permises des activités autres qu’agricoles.
Dans la décision de la CPTAQ, on peut lire que la municipalité de Rémigny, la MRC de Témiscamingue et même l’Union des producteurs agricoles de l’Abitibi-Témiscamingue se sont montrées en faveur du projet.
Dans son argumentaire visant à appuyer la demande, la municipalité de Rémigny stipule qu’il n’y a pas vraiment de terrains "zonés blanc" disponibles à proximité pour une telle expansion.
Pour sa part, la MRC de Témiscamingue rappelle qu’avec un indice de -3,85, Rémigny est une municipalité dévitalisée dans laquelle l’économie doit être diversifiée et les installations touristiques améliorées.
Enfin, l’UPA d’Abitibi-Témiscamingue choisit de ne pas s’opposer au projet, étant donné que le secteur visé par la demande est peu dynamique et que le développement de l’agriculture dans la parcelle visée semble peu probable. Les lots en question sont essentiellement recouverts de forêt.