Des parents sont épuisés par les grèves en CPE
Le Journal de Montréal
Des parents d’enfants en CPE reçoivent tièdement la menace d’une loi spéciale qui forcerait le retour des éducatrices au travail, mais trépignent d’impatience de renvoyer leurs petits à la garderie pour reprendre leur emploi.
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«Je soutiens ce que les éducatrices demandent. Mais d’un autre côté, ça ne peut pas être éternel», soutient Alexandra Dubé-Marcil, mère de deux enfants, dont un fréquente un CPE de Laval.
«Je ne suis pas pour [la loi spéciale]. Est-ce que ça fait mon affaire? Un peu quand même», affirme pour sa part Christina, une mère dont le plus jeune va au CPE. L’infirmière a souhaité garder l’anonymat par crainte de représailles. Son témoignage résonne avec celui des nombreux parents à qui Le Journal a parlé.
Mercredi, les syndiquées de la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) ont voté à 91% en faveur d’un mandat de grève illimitée.
Du côté de la CSN, les associations régionales tenaient jeudi des assemblées générales pour se prononcer elles aussi sur la possibilité d’une grève générale illimitée. Les résultats devraient être connus vendredi matin, a précisé un porte-parole de la centrale syndicale qui représente 11 000 travailleuses des CPE.
Or, le gouvernement Legault n’entend pas laisser planer longtemps les menaces: la loi spéciale a déjà été évoquée jeudi.
«Je vais faire tous les efforts pour m’entendre [avec les syndicats], mais ça fait très certainement partie des outils qui sont disponibles», a déclaré la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel.
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